COMMUNIQUE DE PRESSE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA BANQUE CENTRALE DE TUNISIE REUNI LE 28 DECEMBRE 2006
L’évolution de la conjoncture internationale s’est caractérisée, au cours du dernier trimestre de l’année 2006, par un ralentissement du rythme de la croissance économique aux Etats-Unis et au Japon et une consolidation de l’activité dans la Zone Euro ainsi que par la fluctuation des taux de change dans le sens d’une appréciation de l’euro et de la livre sterling et d’une dépréciation du dollar et du yen japonais et par un resserrement par la Banque centrale européenne de sa politique monétaire pour prévenir les tensions inflationnistes.
Sur le plan national, l’activité économique a été marquée par la poursuite de la reprise du secteur industriel, d’une part, et par l’amélioration des principaux indicateurs des secteurs du tourisme et du transport aérien quoique à un rythme moins rapide qu’une année auparavant, d’autre part. Cette évolution favorable est reflétée, en particulier, par l’augmentation des importations de matières premières et demi-produits de 16,7% au terme du 20 décembre 2006.
Dans l’industrie, l’indice général de la production s’est accru de 2,1%, au terme du mois d’octobre 2006, grâce au dynamisme du secteur des industries mécaniques et électriques et celui des industries agroalimentaires.
En ce qui concerne le secteur touristique, les entrées des nonrésidents et les nuitées globales ont augmenté de 3,5% et 1,2%, respectivement, durant les onze premiers mois de l’année en cours, en comparaison avec la même période de l’an passé.
Sur le plan des échanges avec l’extérieur, les données disponibles à la date du 20 décembre 2006 font ressortir une progression de 14,8% pour les exportations et de 16,8% pour les importations, ce qui s’est traduit par un accroissement du déficit commercial et un repli du taux de couverture de 78,9% à 77,5%, d’une année à l’autre.
La progression des exportations a concerné à des degrés divers tous les secteurs, notamment l’agriculture et pêche et les industries agroalimentaires, les industries mécaniques et électriques et l’énergie. Quant à l’augmentation des importations, elle a intéressé, l’énergie, les biens d’équipement et les produits alimentaires en plus des matières premières et demi-produits .
Les recettes touristiques en devises se sont accrues de 5,8%, au terme du 20 décembre 2006, pour atteindre 2.670 MDT, tandis que les revenus du travail en espèces ont augmenté de 7,5%, au cours de la même période, pour s’élever à 1.450 MDT.
Suite à ces évolutions, le déficit courant a atteint 820 MDT ou 2% du PIB pour les onze premiers mois de l’année en cours. L’excédent global de la balance des paiements, à la fin du mois de novembre 2006, a atteint 2.441 MDT .
Au niveau de la situation monétaire, l’agrégat M3 a enregistré une augmentation de 9,6%, au cours des onze premiers mois de 2006, contre 8,5% un an plus tôt suite, notamment, à la progression des créances nettes sur l’Etat, alors que les concours à l’économie ont maintenu leur rythme d’accroissement enregistré l’an passé. Les mesures de politique monétaire prises par la Banque centrale et qui concernent le relèvement de 0,25% du taux d’intérêt directeur et l’augmentation du taux de la réserve obligatoire ont permis de maîtriser l’accélération de la masse monétaire M3 enregistrée au cours de la première moitié de l’année.
Le taux d’intérêt sur le marché monétaire a fluctué entre 5,13% et 5,38% au cours du mois de novembre 2006 et le taux moyen est ressorti à 5,26% contre 5,22% le mois précédent.
S’agissant de l’inflation, et bien que la hausse des prix (4,6%) demeure à un niveau dépassant les prévisions initiales pour l’année 2006, l’indice général des prix à la consommation a enregistré en novembre une baisse de 0,2% par rapport au mois précédent.
Les réserves en devises se sont élevées, à la date du 27 décembre 2006, à 8.643 MDT ou l’équivalent de 158 jours d’importation ;étant signalé que l’année 2006 a connu le remboursement anticipé d’emprunts extérieurs bilatéraux et multilatéraux pour un montant de 429 MDT, le remboursement de 404 MDT au titre de l’emprunt Samouraï II (35 milliards de yens), le non recours au marché financier international pour la mobilisation de 300 MDT programmée dans le budget de l’Etat de l’année 2006 et le report du tirage de la quatrième tranche du PACE IV d’un montant de 190 MDT.
Sur le marché des changes, le dinar a enregistré, depuis le début de l’année et jusqu’au 27 décembre 2006, une dépréciation de 5,6% vis-à-vis de l’euro et une appréciation de 4,6% par rapport au dollar américain.
Compte tenu de ces évolutions, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque centrale de Tunisie.
Novembre 2006 :
§ Communiqué du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie, réuni le 28 novembre 2006
Les données sur la conjoncture économique internationale, observées à fin octobre 2006, font ressortir un ralentissement de la croissance aux EtatsUnis, une bonne tenue de l’activité dans les pays d’Asie et de l’Union européenne, notamment en Allemagne, et une détente de l’inflation dans les pays industrialisés, en relation avec la baisse des prix des produits de base. Les marchés des changes ont, pour leur part, connu un recul sensible du dollar américain et du yen japonais vis-à-vis des principales monnaies, en particulier l’euro.
Sur le plan national, les statistiques relatives au dix premiers mois de 2006 dégagent une poursuite de la reprise de la production industrielle, une progression du rythme des échanges commerciaux avec l’extérieur et une consolidation des indicateurs du secteur touristique et du transport aérien, alors que l’inflation est restée au même niveau du mois précédent.
S’agissant de l’industrie, l’indice général de la production s’est accru, au cours des neuf premiers mois de 2006, de 2,4% contre 0,8% durant la même période de l’an passé, suite à la consolidation de l’activité dans les industries manufacturières, notamment les industries agroalimentaires et les industries mécaniques et électriques. Cette reprise se confirme, également, à travers l’augmentation de la consommation d’électricité de haute et moyenne tensions de 3,2%, outre la hausse sensible des importations de matières premières et demi-produits et de biens d’équipement.
En ce qui concerne l’activité touristique, les indicateurs du secteur montrent, au cours des mois d’octobre et novembre 2006, une bonne tenue de l’arrière saison .
Pour ce qui est du commerce extérieur et selon les données disponibles au 20 novembre 2006, les exportations ont progressé de 13,5%, alors que les importations se sont accrues de 17,3%, ce qui s’est traduit par un élargissement du déficit commercial passant, d’une année à l’autre, de 2.982 MDT à 3.958 MDT. Le taux de couverture a de ce fait baissé de 2,7 points de pourcentage pour revenir à 77,2%.
L’augmentation des exportations a concerné, notamment, les industries mécaniques et électriques (25%), le secteur agricole et les industries agroalimentaires (29%) et l’énergie (18,3%), alors que les ventes de textile et habillement et de cuirs et chaussures ont enregistré une quasi-stagnation . Quant à la progression des importations, elle a intéressé l’énergie (36%), les biens d’équipement (22,6%) et à un degré moindre les produits alimentaires (16,8%) et les matières premières et demi-produits (15,5%).
Les recettes touristiques en devises se sont accrues de 6,2%, au terme du 20 novembre 2006, pour atteindre 2.493 MDT. Parallèlement, les revenus du travail en espèces ont augmenté de 7,3%, au cours de la même période, pour s’établir à 1.348 MDT.
Le déficit courant a atteint, durant les dix premiers mois de l’année en cours, 739 MDT ou 1,8% du PIB.
Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 a enregistré une augmentation de 9,8%, au cours des dix premiers mois de 2006, contre 8,3% un an plus tôt, en raison notamment de la progression des créances nettes sur l’Etat de 25,3%, alors que les concours à l’économie ont maintenu leur rythme de progression enregistré une année auparavant (6,6%). La liquidité bancaire a connu, au cours des mois d’octobre et novembre 2006, un excédent important.
Le taux d’intérêt du marché monétaire a fluctué entre 5,13% et 5,38% au cours du mois d’octobre 2006 et le taux moyen est ressorti à 5,22% contre 5% le mois précédent.
S’agissant des prix à la consommation, ils ont connu une hausse de 0,3% en octobre 2006, soit le même taux enregistré le mois précédent. Ceci est imputable, notamment, à l’augmentation des prix de l’habillement de 2,8%, alors que ceux de l’alimentation ont diminué de 0,2%. Ainsi, le taux d’inflation s’est maintenu au niveau de 4,7%, durant les dix premiers mois de l’année en cours.
Les réserves en devises ont atteint, au terme du 27 novembre courant, 8.406 MDT ou l’équivalent de 156 jours d’importation contre 5.580 MDT et 118 jours à la même date de 2005.
Sur le marché des changes et depuis le début de l’année jusqu’au 27 novembre 2006, le dinar s’est apprécié de 4,4% par rapport au dollar américain et s’est déprécié de 5,4% vis-à-vis de l’euro.
Prenant acte de l’ensemble de ces évolutions, le Conseil d’administration décide le maintien du taux directeur de la Banque Centrale inchangé et l’augmentation de la réserve obligatoire des banques sur les dépôts à vue, les certificats de dépôts et les autres sommes dues à la clientèle, dont l’échéance ne dépasse pas trois mois, de 1,5 point de pourcentage pour la porter à 3,5%.
Octobre 2006 :
Communiqué du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie, réuni le 26 Octobre 2006
La conjoncture internationale a été marquée, au cours du troisième trimestre 2006, par un ralentissement de l’activité économique aux Etats-Unis et au Japon et par l’affermissement de la croissance dans la Zone Euro et les pays asiatiques. Les estimations tablent sur une consolidation probable de la croissance mondiale, au cours du dernier trimestre de l’année.
Sur le plan national, le rythme de la production industrielle s’est consolidé et la progression des échanges commerciaux avec l’extérieur s’est poursuivie, notamment au niveau des importations. Les indicateurs du secteur touristique ,quant à eux, ont enregistré une légère amélioration. En revanche, l’évolution du niveau général des prix exerce certaines tensions sur les équilibres globaux et la compétitivité de l’économie.
En ce qui concerne le secteur industriel, la progression de l’indice général de la production s’est poursuivie, atteignant 2,1% durant les huit premiers de l’année en cours contre 0,6% pour la même période de 2005. Cette reprise s’est confirmée au 20 octobre 2006 par l’accroissement des importations de matières premières et demi-produits au taux de 14,2%, et par la consolidation du rythme des exportations dans la plupart des secteurs.
En matière de commerce extérieur et selon les données provisoires disponibles au 20 octobre 2006, les exportations et les importations se sont accrues, respectivement, de 12,5% et 15,5%, ce qui s’est traduit par un élargissement du déficit commercial de 740 MDT dont 344 MDT ou 46% provenant du déficit de la balance énergétique.
La progression des exportations est imputable, surtout, à la forte augmentation enregistrée au niveau des industries mécaniques et électriques (24,3%), de l’énergie (21,5%) et du secteur de l’agriculture et pêche et des industries agroalimentaires (20,5%), en plus des exportations des autres industries manufacturières comme les matériaux de construction, la céramique et le verre et les industries diverses. Quant à la hausse des importations, elle a concerné, essentiellement, outre les matières premières et demi-
produits, les produits énergétiques (36,3%) et les biens d’équipement (18,6%).
Par ailleurs, les recettes touristiques en devises se sont accrues de 5%, au 20 octobre 2006, pour atteindre 2.248 MDT, tandis que les revenus du travail en espèces ont augmenté de 6,9% durant la même période pour s’élever à 1.232 MDT.
Par conséquent, le déficit courant a atteint 636 MDT ou 1,6% du PIB, durant les neuf premiers mois de l’année en cours.
Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 a enregistré un accroissement de 9,9%, au cours des neuf premiers mois de 2006, contre 7,3% pour la même période de l’année précédente, suite à la progression des créances nettes sur l’Etat et des créances nettes sur l’extérieur et, à un degré moindre, des concours à l’économie. La liquidité bancaire a, également, poursuivi sa tendance à la hausse durant le mois d’octobre.
Le taux d’intérêt au jour le jour sur le marché monétaire a fluctué entre 4,97% et 5,13% au cours du mois de septembre 2006 et le taux mensuel moyen s’est établi à 5%.
Suite à la hausse de l’indice général des prix au taux de 0,3% durant le mois de septembre 2006, contre une stagnation le mois précédent, le niveau de l’inflation s’est maintenu à 4,7% pour les neuf premiers mois de l’année en cours, contre 1,6% pour la même période de 2005.
Le niveau des réserves en devises a atteint 8.420 MDT le 25 octobre 2006, soit l’équivalent de 159 jours d’importation contre 5.637 MDT et 119 jours une année auparavant. Compte non tenu des ressources provenant de l’ouverture du capital de Tunisie Télécom, les avoirs en devises se situent à 5.452 MDT ou 103 jours d’importation ; étant signalé que des remboursements anticipés ont été effectués à hauteur de 426,5 MDT au titre de prêts extérieurs bilatéraux et multilatéraux.
Concernant le marché des changes, le dinar a enregistré, depuis le début de l’année et jusqu’au 25 octobre 2006, une appréciation de 1,5% par rapport au dollar américain et une dépréciation de 4% vis-à-vis de l’euro.
Après examen de l’ensemble de ces évolutions et leur répercussion sur les prix et les équilibres globaux, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque centrale.
Communiqué du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie, réuni le 26 Septembre 2006
La conjoncture internationale demeure marquée par la poursuite de la croissance en dépit du ralentissement de son rythme aux Etats-Unis et au Japon au cours du deuxième trimestre de 2006. Les dernières actualisations tablent sur une croissance mondiale de 5,1% pour l’année en cours contre 4,9% selon les estimations précédentes.
Sur le plan national, l’activité économique se caractérise par la progression de la production industrielle et la consolidation du rythme des échanges commerciaux avec l’extérieur, outre une légère amélioration au niveau de l’activité touristique au cours du mois d’août.
Dans le secteur de l’industrie, l’augmentation de l’indice général de production et de la consommation d’électricité de haute et moyenne tensions confirme le redressement de l’activité dans les industries manufacturières. L’amélioration de la production a concerné, notamment, les industries mécaniques et électriques et les industries agro-alimentaires et, dans une moindre mesure, les industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre.
La reprise du secteur industriel est illustrée, également, par l’accroissement des importations de matières premières et demi-produits au taux de 14,1% jusqu’au 20 septembre courant.
Au niveau du commerce extérieur et selon les données provisoires disponibles, au 20 septembre 2006, les exportations ont progressé de 12,1% contre 15,7% pour les importations, ce qui s’est traduit par un accroissement du déficit commercial, attribuable à hauteur de 46% à l’aggravation du déficit énergétique qui a atteint 689 MDT contre 357 millions au cours de la même période de 2005.
La progression des exportations, jusqu’au 20 septembre courant, a intéressé surtout l’énergie (24,1%), les industries mécaniques et électriques (23%) et les autres industries manufacturières (21,5%), alors que les exportations de textile et habillement ont baissé de 2,2%. Quant à l’augmentation des importations et outre les matières premières et demi-produits, elle est imputable, notamment, à l’accroissement des achats de produits énergétiques (40,5%), de biens d’équipement (18,1%) et de produits alimentaires (13,6%).
En ce qui concerne le secteur touristique et grâce à la progression du nombre de touristes, au cours du mois d’août, à un rythme plus rapide que celui de l’an passé, les nuitées touristiques globales se sont accrues de 2,1% en août contre une régression de 3,2% le mois précédent. Ainsi, le nombre de touristes et les nuitées globales ont progressé, durant les huit premiers mois de l’année en cours, de 2,6% et 0,9%, respectivement. Cette amélioration s’est consolidée, le mois courant, avec une augmentation des nuitées globales de 1,3% jusqu’au 20 septembre, ce qui a permis une progression de 5% des recettes touristiques qui ont atteint 1.973 MDT contre 1.879 MDT durant la même période de 2005.
Parallèlement, les revenus du travail transférés par les Tunisiens résidents à l’étranger ont augmenté de 6,9%, au 20 septembre 2006, pour s’élever à 1.099 MDT contre 1.028 MDT un an plus tôt.
Compte tenu de ces évolutions, le déficit de la balance courante a atteint 559 MDT ou 1,4% du PIB durant les huit premiers mois de l’année en cours ; niveau supérieur à celui enregistré au cours de la même période une année auparavant.
Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 s’est accru au terme des huit premiers mois de 2006 au taux de 9,9% contre 6% durant la même période de l’an passé. Du côté des contreparties, il y a lieu de relever particulièrement l’accroissement des concours à l’économie et des créances nettes sur l’Etat.
S’agissant de la liquidité bancaire, l’amélioration enregistrée au cours du mois d’août s’est poursuivie durant les 20 premiers jours du mois de septembre.
Au cours du mois d’août, le taux du marché monétaire a fluctué entre 4,97% et 5,07%, portant ainsi le taux mensuel moyen à 5,01%.
Les réserves en devises se sont élevées, à la date du 22 septembre 2006, à 8.610 MDT, soit l’équivalent de 165 jours d’importation, contre 5.887 MDT et 126 jours à la même date de l’année 2005. Sans les recettes engendrées par l’ouverture du capital de Tunisie Télécom, les avoirs en devises représentent 108 jours d’importation.
Sur le marché des changes, le dinar a enregistré, depuis le début de l’année et jusqu’au 25 septembre courant, une appréciation de 3,1% par rapport au dollar et une dépréciation de 4,4% vis-à-vis de l’euro.
S’agissant de l’inflation et malgré la stagnation de l’indice général des prix à la consommation en août 2006 contre une hausse de 0,4% au cours du même mois de l’an passé, son niveau s’est maintenu à 4,7%, pour les huit premiers mois de l’année en cours.
En conséquence, le Conseil d’Administration a décidé de relever le taux directeur de la Banque Centrale de 25 points de base pour le porter à partir de ce jour à 5,25%.
Communiqué du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie, réuni le 29 Août 2006
Le Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie a tenu, mardi 29 août 2006, sa réunion périodique mensuelle. Au début de ses travaux, le Conseil a pris connaissance des recommandations du Chef de l’Etat, à l’occasion de la présentation du 47ème Rapport annuel de la Banque Centrale au titre de l’exercice 2005, afin de poursuivre les efforts en vue de consolider la croissance économique et de renforcer les équilibres globaux, en particulier par la maîtrise du déficit courant et de l’inflation.
Traitant de la conjoncture internationale, le Conseil a noté le ralentissement du rythme de l’activité économique enregistré, au cours du deuxième trimestre 2006, dans certains pays industrialisés, à l’instar des Etats-Unis et du Japon, sous l’effet de la persistance des tensions géopolitiques, de la flambée des prix de l’énergie, du resserrement des politiques monétaires et des fluctuations des taux de change. Cette évolution de la conjoncture économique est susceptible d’affecter les perspectives de la croissance mondiale pour l’année en cours et d’engendrer des pressions inflationnistes.
Sur le plan national, la progression de la production des industries manufacturières, à l’exception de celle du secteur textile et habillement, et la consolidation du rythme des échanges commerciaux avec l’extérieur n’ont pas été accompagnés par un même élan des activités agricole et touristique .
Pour l’industrie, l’indice général de la production du secteur s’est accru, durant le premier semestre de l’année en cours, de 1,5% contre 0,6% pour la même période de l’an passé, suite essentiellement au bon comportement des industries mécaniques et électriques, des industries agro-alimentaires et celles des matériaux de construction, de la céramique et du verre. Cette évolution est reflétée, en particulier, par une augmentation des importations de matières premières et demi-produits au taux de 12,4% au terme de la deuxième décade du mois d’août 2006.
En ce qui concerne le tourisme et durant les sept premiers mois de l’année 2006, les entrées des non-résidents et les nuitées globales ont augmenté de 1,2% et 0,5%, respectivement.
En matière de commerce extérieur, les données provisoires à la date du 20 août 2006 font état d’une progression de 10,6% pour les exportations et de 13,9% pour les importations, ce qui s’est traduit par un élargissement du déficit commercial d’environ 580 MDT, s’expliquant par le retard enregistré au niveau des exportations d’huile d’olive et à raison de 40% par l’aggravation du déficit de la balance énergétique.
La progression des exportation a concerné, notamment , les industries mécaniques et électriques (21,8%), le secteur des mines, phosphates et dérivés (17,5%) et l’énergie (22%), alors que les exportations du secteur textile et habillement ont baissé de 3,5%. Quant à la hausse des importations et outre les matières premières et demi-produits, elle a touché l’énergie (34,6%), les biens d’équipement (18,2%) et les produits alimentaires (17,5%).
Au niveau des services, les recettes en devises provenant du tourisme, jusqu’au 20 août 2006, se sont accrues de 2,9 % pour s’élever à 1.596 MDT. Durant la même période, les économies sur salaires transférées par les Tunisiens résidents à l’étranger ont augmenté de 5,8 %.
Traduisant ces évolutions, le déficit courant s’est établi, au cours des sept premiers mois de 2006, à 2,1% du PIB dont 1,4% imputable à la facture énergétique.
Les réserves en devises se sont élevées, à la date du 28 août 2006, à 8.425 MDT ou l’équivalent de 163 jours d’importation, contre 5.623 MDT et 122 jours à la même date de l’année 2005. Sans les recettes engendrées par l’ouverture du capital de Tunisie télécom, les avoirs en devises auraient représenté 105 jours d’importation.
Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 s’est accru au terme du mois de juillet 2006 au taux de 8,1% contre 5,6% une année auparavant. Du côté des contreparties, il y a lieu de relever particulièrement l’accroissement des concours à l’économie et des créances nettes sur l’Etat.
S’agissant de la liquidité sur le marché monétaire, et après le resserrement observé durant les cinq mois précédents, le marché a connu, en août 2006, une certaine surliquidité, amenant la Banque centrale à effectuer des opérations d’absorption de l’excédent.
Au cours du mois de juillet, le taux du marché monétaire a fluctué entre 4,97% et 5,07% portant ainsi le taux mensuel moyen à 5,04%.
Concernant l’indice général des prix à la consommation familiale, il a enregistré une hausse de 0,4% en juillet 2006. Le taux moyen d’inflation s’est situé, ainsi, à 4,7% pour les sept premiers mois de l’année en cours.
Sur le marché des changes, le dinar a connu, depuis le début de l’année et jusqu’au 28 août 2006, une appréciation de 3% par rapport au dollar américain et une dépréciation de 4,3% vis-à-vis de l’euro.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration décide de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale, tout en recommandant un suivi attentif de l’évolution des prix et du déficit courant.
Communiqué du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie, réuni le 24 Juillet 2006
Au cours du premier semestre de l’année 2006, la conjoncture économique mondiale a été marquée par un rythme d’activité soutenu dans la plupart des pays industrialisés et en Chine.
Cette évolution risque, toutefois, d’être affectée par l’accélération de la hausse des cours du pétrole, la poursuite de l’envolée des prix des matières premières industrielles, le resserrement des politiques monétaires et les fluctuations des taux de change.
Au niveau national, le rythme de l’activité économique se poursuit grâce au dynamisme de certaines activités des industries manufacturières et la progression soutenue des échanges de biens et de services.
Pour l’industrie, l’indice général de la production s’est accru de 1,5%, au cours des cinq premiers mois de 2006, contre une baisse de 0,5% pour la même période de l’année précédente, suite à la bonne tenue des industries mécaniques et électriques, des industries agroalimentaires et celles des matériaux de construction, de la céramique et du verre, tandis que la production du secteur du textile, habillement, cuirs et chaussures a enregistré une légère baisse.
En matière de commerce extérieur, les données provisoires arrêtées au 20 juillet 2006 font état d’une progression des exportations de 10,8% contre 14,6% pour les importations.
L’accélération des importations a touché l’énergie (+50,4%), les produits alimentaires (+11,7%), les matières premières et demi-produits ( +12,5%) et les biens d’équipement (+15,8%).
L’augmentation des exportations a concerné principalement les industries mécaniques et électriques et les autres industries manufacturières, à l’exception du secteur du textile et habillement dont l’exportation a baissé de 3,3% d’une année à l’autre.
Au niveau des services, les recettes touristiques se sont accrues de 4,5 % pour se situer à 1.232 MDT au 20 juillet 2006 contre 1.179 MDT pour la même date l’année 2005, les nuitées globales n’ayant augmenté, quant à elles, que de 1,8%. Pour leur part, les économies sur salaires des tunisiens résidents à l’étranger ont progressé de 7,2 % d’une année à l’autre pour se situer à 733 MDT au 20 juillet 2006.
Compte tenu de ces évolutions, le déficit courant s’est situé au cours du premier semestre de l’année 2006 à 750 MDT, soit 1,9% du PIB contre 434 MDT et 1,2% une année auparavant, sachant que plus de 60% du déficit courant est imputable à la balance énergétique.
Concernant l’indice général des prix à la consommation, il s’est maintenu, au cours du mois de juin 2006, à son niveau du mois précédent contre une hausse de 0,4% enregistrée en mai dernier. Ainsi, le taux moyen d’inflation s’est situé, pour le premier semestre de l’année en cours, à 4,6% contre 1,4% durant la même période de l’année précédente.
Les réserves en devises se sont élevées au 21 juillet 2006 à 8.223 MDT, soit l’équivalent de 163 jours d’importation contre 5.355 MDT et 115 jours à la même date de l’année 2005. Cette forte hausse enregistrée en juillet est due aux ressources provenant de l’ouverture du capital de Tunisie Télécom. En dehors de ces ressources, les avoirs en devises couvriraient 104 jours d’importation.
Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 s’est accru en juin 2006 au taux de 6,1% contre 3,4% une année auparavant. Du côté des contreparties, il y a lieu de relever particulièrement la poursuite de la baisse des créances nettes sur l’extérieur et l’accroissement des concours à l’économie.
Concernant la situation sur le marché monétaire, elle a connu un resserrement pour le quatrième mois consécutif. Ainsi, la Banque Centrale est intervenue sur le marché monétaire pour injecter une enveloppe moyenne globale de 232 MDT en juin 2006 contre 207 MDT le mois précédent.
Au cours du mois de juillet, le taux du marché monétaire a enregistré des fluctuations plus larges, ce qui a porté le TMM au 20 juillet 2006 à 5,06%.
Sur le marché des changes, le dinar a enregistré, depuis le début de l’année et jusqu’au 24 juillet 2006, une appréciation de 2,4% par rapport au dollar américain et une dépréciation de 3,8% vis-à-vis de l’euro.
A la lumière de ces données, le Conseil d’Administration prend acte des fluctuations du taux du marché monétaire dans des marges plus larges et décide de maintenir inchangé le taux directeur de la Banque Centrale. Il demeure par ailleurs vigilant quant à l’évolution des prix des produits de base, notamment le pétrole, et à ses répercussions sur l’économie nationale.
Communiqué du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie, réuni le 27 Juin 2006
La conjoncture internationale continue à être marquée par un rythme d’activité soutenu dans la plupart des pays industrialisés et en Chine, alimentant une demande mondiale assez ferme.
Cependant, avec le maintien des prix des produits de base, en particulier le pétrole brut et les métaux à des niveaux élevés, les tensions inflationnistes risquent de s’accentuer engendrant une poursuite du resserrement des politiques monétaires, ce qui est de nature à affecter, pour les mois à venir, le rythme de l’expansion mondiale.
Pour l’économie tunisienne, la reprise de l’activité industrielle se poursuit, et les exportations de biens et de services continuent à progresser quoique à un rythme moins rapide par rapport à l’année 2005. Néanmoins, la hausse persistante des prix du pétrole et de certains produits de base continue à affecter le niveau général des prix.
Au niveau de l’industrie, l’indice de la production s’est accru de 1,9%, durant les quatre premiers mois de l’année en cours, contre une baisse de 1,8% l’an passé. Cette progression provient de la consolidation de l’activité des industries manufacturières, principalement les secteurs de l’agroalimentaire et des industries mécaniques et électriques. Le redressement du secteur industriel est perceptible, également, à travers l’augmentation des importations de matières premières et demi-produits, qui a atteint 10% au terme de la deuxième décade du mois de juin courant.
En matière de commerce extérieur, les données provisoires à la date du 20 juin 2006 font ressortir une augmentation de 10,2% pour les exportations et de 12,7% pour les importations. Il en est résulté un élargissement du déficit commercial d’environ 360 MDT. Hors énergie, cette augmentation est de 142 MDT ou de 10,8 %.
La progression des importations a concerné particulièrement l’énergie (50,1%) et les biens d’équipement (14,4%), outre les matières premières et demi-produits. Pour les exportations, l’augmentation a touché l’énergie (39,7%) et les industries mécaniques et électriques (20,7%), alors que les ventes du secteur du textile et habillement ont baissé de 4,2%.
S’agissant du secteur touristique, la hausse des nuitées globales au 20 juin 2006, ressort à 2,8% et les recettes en devises se sont accrues de 5,3 % pour atteindre 989 MDT contre 939 MDT pour la même période de l’année 2005.
Les économies sur salaires transférées par les Tunisiens résidents à l’étranger ont, pour leur part augmenté de 7,8 % pour se situer à 593 MDT au 20 juin 2006 contre 550 MDT une année auparavant.
Compte tenu de ces évolutions, le déficit courant s’est élevé au cours des cinq premiers mois de l’année 2006 à 693 MDT, soit 1,7% du PIB contre 0,8% l’an passé.
Les réserves en devises se sont élevées au 26 juin 2006 à 4.989 MDT, soit l’équivalent de 100 jours d’importation contre 5.234 MDT et 113 jours à la même date de 2005, sachant que l’année 2005 a connu le tirage, le 22 juin du prêt sur le marché financier international de 400 millions d’euros, soit 646 MDT. En revanche, en date du 23 mars 2006, l’emprunt Global Samourai II de 35 milliards de yen, émis en 2001, a été remboursé en principal pour 405 MDT.
Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 s’est accru en mai 2006 au taux de 3,9% contre 3,1% une année auparavant . Du côté des contreparties, il y a lieu de relever particulièrement la forte baisse des créances nettes sur l’extérieur.
Concernant la situation sur le marché monétaire, elle a connu de nouveau un resserrement. Ainsi, la Banque Centrale est intervenue sur le marché monétaire pour injecter une enveloppe moyenne globale de 207 MDT en mai 2006 contre 64 MDT le mois précédent.
Le taux d’intérêt au jour le jour sur le marché interbancaire a continué à fluctuer entre 4,97% et 5,03% et le taux moyen s’est maintenu à 5%. Le taux moyen d’inflation s’est établi, au cours des cinq premiers mois de 2006, à 4,6% contre 1,5% pour la même période l’année écoulée.
Sur le marché des changes, depuis le début de l’année et jusqu’au 26 juin 2006, le dinar a enregistré une appréciation de 1,8% par rapport au dollar américain et une dépréciation de 3,3% vis-à-vis de l’euro.
Prenant acte de ces évolutions, le Conseil d’Administration décide de maintenir inchangé le taux directeur de la Banque Centrale et reste vigilant quant aux répercussions de l’évolution des prix du pétrole et des produits de base, notamment sur l’inflation et les paiements extérieurs.
Communiqué du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie, réuni le 25 Mai 2006
Au début de ses travaux, le Conseil a pris connaissance de la promulgation de la loi portant modification des Statuts de la Banque Centrale de Tunisie et celle relative aux établissements de crédit qui s’inscrivent dans la stratégie de modernisation du secteur bancaire.
Abordant l’évolution de la conjoncture internationale, le Conseil relève le maintien des prix du pétrole à des niveaux élevés et la flambée des prix des produits de base, notamment, le nickel, le cuivre et le zinc, qui ont eu pour conséquence l’accentuation des tensions inflationnistes et la poursuite du resserrement des politiques monétaires dans les principaux pays industrialisés ( la Réserve fédérale américaine a relevé son taux d’intérêt directeur, le 10 mai courant, pour le porter de 4,75% à 5%). L’ensemble de ces facteurs risque de ralentir l’activité économique mondiale.
Sur le plan national, l’Indice de la production industrielle a augmenté de 2,3% au terme du premier trimestre de l’année, contre une baisse de 1,6% durant la même période de l’année 2005. Les principaux secteurs à l’origine de cette augmentation sont les industries manufacturières, notamment les industries agro-alimentaires et les industries mécaniques et électriques. La reprise de l’activité industrielle est confirmée par la progression de la consommation d’électricité de haute et moyenne tensions de 3% durant le premier trimestre 2006, contre 1,5% pour la même période de l’an passé.
A l’approche de la haute saison, le secteur touristique connaît une certaine amélioration, illustrée par l’accroissement des entrées des non-résidents et des nuitées globales au courant du mois d’avril. Pour l’ensemble des quatre premiers mois de l’année en cours, les nuitées ont progressé de 3,1% contre 5,7% pour la même période de 2005.
En ce qui concerne le commerce extérieur, les données disponibles au terme du 20 mai 2006, dégagent une progression de 10,4% pour les exportations et de 12,2% pour les importations, ce qui s’est traduit par un élargissement du déficit commercial de 19,4% et une diminution du taux de couverture de 1,3 point de pourcentage, pour revenir à 78,9%, sous l’effet essentiellement du renchérissement de la facture énergétique.
L’accroissement des exportations a concerné, principalement, les produits énergétiques (38,3%), les mines phosphates et dérivés (27%) et les industries mécaniques et électriques (20%). Le secteur du textile et habillement et des cuirs et chaussures a enregistré, à l’inverse, une baisse de ses exportations de 4,2%.
Quant à l’augmentation des importations, elle a touché, essentiellement, les produits énergétiques (69,6%) et les biens d’équipement (11,8%), étant signalé une baisse de 0,8% des achats de biens de consommation.
Les recettes générées par le secteur touristique se sont accrues, au 20 mai 2006, de 4,3% pour se situer à 780 MDT contre 748 MDT au titre de la même période de l’année 2005.
Quant aux économies sur salaires transférées par les Tunisiens résidents à l’étranger, elles ont augmenté au 20 mai 2006, de 8,6% contre 1,1% une année auparavant.
Compte tenu de ces facteurs, le déficit courant s’est situé au cours des quatre premiers mois de l’année 2006 à 0,9% du PIB contre 0,7% une année auparavant.
Par ailleurs, les réserves en devises se sont élevées au 24 mai 2006, à 5.188 MDT, soit l’équivalent de 106 jours d’importation contre 4.413 MDT et 96 jours à la même date de 2005.
Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 s’est accru, au terme du mois d’avril 2006 de 4,8% contre 3,6% une année auparavant. Au niveau des contreparties, il y a lieu de noter l’augmentation soutenue des concours à l’économie, des créances nettes sur l’Etat et la baisse des créances nettes sur l’extérieur.
La Banque Centrale est intervenue sur le marché monétaire pour injecter une enveloppe moyenne de 64 MDT en avril 2006 contre 39 MDT le mois précédent. Le taux d’intérêt au jour le jour sur le marché interbancaire a fluctué entre 4,97% et 5,03% et le taux moyen s’est maintenu à 5%.
Le taux moyen d’inflation a atteint 4,4%, pour les quatre premiers mois de l’année en cours, contre 1,5% pour la même période de 2005.
Sur le marché des changes, depuis le début de l’année et jusqu’au 24 mai 2006, le dinar a enregistré une appréciation de 3,8% par rapport au dollar américain et une dépréciation de 3,5% vis-à-vis de l’euro.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration décide de maintenir inchangé le taux directeur de la Banque Centrale tout en demeurant attentif quant à l’évolution des prix, résultant du niveau élevé des prix du pétrole et de la flambée des prix des produits de base.
Communiqué du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie, réuni le 28 Avril 2006
L’activité économique mondiale continue d’afficher une croissance satisfaisante avec une inflation demeurant sous contrôle. Toutefois, l’envolée des prix du pétrole à des niveaux historiques risque de fragiliser les équilibres internationaux et d’engendrer à terme des pressions inflationnistes.
A l’échelle nationale, les indicateurs relatifs au premier trimestre 2006 font ressortir une reprise de l’activité industrielle, tandis que l’activité des secteurs du tourisme et du transport aérien connaît une certaine décélération .
Le redressement du rythme de l’activité dans l’industrie est corroboré, notamment, par la progression de la consommation électrique de haute et moyenne tensions de 4% au terme du mois de février 2006, contre 2,1% seulement durant la même période de l’an passé.
S’agissant du secteur touristique, les entrées des non-résidents et les nuitées globales ont enregistré, durant le premier trimestre 2006, une contraction de 5,1% et de 6,4%, respectivement, contre des progressions de 7,5% et 9,6% au cours de la même période de l’année écoulée.
En matière de commerce extérieur, les données disponibles au 20 avril 2006 font état d’une progression de 10,2 % pour les exportations et de 10,9% pour les importations, se traduisant par une baisse de 0,5 point de pourcentage du taux de couverture qui s’est établi à 80,5% et par un déficit commercial de 1.072 MDT. Hors énergie, le déficit s’est situé à 714 MDT contre 725 MDT l’an passé.
L’accroissement des exportations a concerné, principalement, l’énergie (47,4%), le secteur des mines, phosphates et dérivés (29,4%) et les industries mécaniques et électriques (18,8%), tandis qu’une régression de 6,2% a été enregistrée au niveau des ventes de produits textiles et d’articles d’habillement.
Quant à l’augmentation des importations, elle a intéressé, notamment, les produits énergétiques (54,2%), les produits alimentaires (14,4%) et, dans une moindre mesure, les biens d’équipement (10,5%) et les matières premières et demi-produits (5,6%).
Pour leur part, les recettes touristiques se sont accrues de 2,8% au 20 avril 2006 pour se situer à 548MDT contre 533 MDT au cours de la même période de l’année écoulée.
Quant aux économies sur salaires transférées par les Tunisiens résidents à l’étranger, elles ont augmenté de 4,7% pour se situer à 390 MDT au 20 avril 2006 contre prés de 373 MDT au cours de la même période de l’année précédente.
Compte tenu de ces facteurs, le déficit courant s’est situé au cours du premier trimestre de l’année 2006 à 129 MDT, soit 0,3% du PIB.
Par ailleurs, les réserves en devises se sont élevées au 27 avril 2006 à 5.281 MDT, soit l’équivalent de 109 jours d’importation contre 4.502 MDT et 99 jours à la même date de 2005 et ce, malgré le remboursement du prêt SAMOURAI pour près de 409 MDT.
Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 s’est accru en mars 2006 au taux de 1,4% contre 1,9% une année auparavant. Du côté des contreparties, il y a lieu de relever particulièrement la baisse des créances nettes sur l’extérieur ; l’évolution des créances nettes sur l’Etat et des concours à l’économie a, en revanche, connu une accélération.
Concernant la situation sur le marché monétaire, elle a connu de nouveau un léger resserrement. Ainsi, la Banque Centrale est intervenue sur le marché monétaire pour injecter une enveloppe moyenne globale de 39MDT en mars 2006 contre une ponction moyenne de 37 MDT le mois précédent.
Le taux d’intérêt au jour le jour sur le marché interbancaire a continué à fluctuer entre 4,97% et 5,03% et le taux moyen s’est maintenu à 5%.
Pour ce qui est des prix à la consommation, leur glissement mensuel a été de 0,4% en mars 2006, et le taux moyen d’inflation a atteint 4,3% pour le premier trimestre de l’année en cours.
Sur le marché des changes, depuis le début de l’année et jusqu’au 27 avril 2006, le dinar a enregistré une appréciation de 2,6% par rapport au dollar américain et une dépréciation de 2,1% vis-à-vis de l’euro.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration décide de maintenir inchangé le taux directeur de la Banque Centrale tout en demeurant attentif quant aux retombées de l’évolution des prix du pétrole sur l’économie nationale.
Communiqué du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie, réuni le 28 Mars 2006
Les perspectives de croissance de l’économie mondiale demeurent affectées par les niveaux élevés des prix du pétrole, le risque de résurgence de tensions inflationnistes et l’aggravation des déséquilibres macroéconomiques aux Etats-Unis, situation qui peut amener certaines banques centrales à poursuivre le relèvement de leurs taux directeurs.
En ce qui concerne l’économie tunisienne, si l’activité industrielle a continué à progresser, les paramètres de l’activité touristique ont plutôt enregistré une certaine baisse durant les deux premiers mois. Pour le secteur de l’agriculture et pêche, de bons résultats sont attendus, grâce aux conditions climatiques favorables.
Au niveau de l’industrie, l’indice de la production industrielle a connu, en janvier 2006, une progression de 1,3%, contre une baisse de 4,8% pour le même mois de 2005.
Pour le secteur touristique, aussi bien les entrées de touristes que les nuitées globales ont connu une baisse de 3,8% et 9,6%, respectivement, au cours des deux premiers mois de 2006 par rapport à la même période de l’année écoulée.
S’agissant du commerce extérieur, et selon les chiffres provisoires au 20 mars 2006, les échanges ont connu un accroissement de 8,6% pour les exportations et de 8% pour les importations. Il en est résulté une légère amélioration du taux de couverture qui s’est établi à 85,5%.
La progression des exportations a intéressé, notamment, l’énergie (38,7%), le secteur des mines, phosphates et dérivés (31,6%) et les industries mécaniques et électriques (18,2%), alors que les exportations d’articles textiles, d’habillement et cuirs et chaussures ont enregistré une diminution de 6,4%.
Du côté des importations, l’augmentation a concerné, à des degrés différents, la plupart des groupes de produits et plus particulièrement l’énergie (45,7%) et les biens d’équipement (17,5%).
Au niveau du secteur touristique, les recettes en devises se sont accrues de 0,1% au 20 mars 2006 pour se situer à 351 MDT.
Quant aux économies sur salaires transférées par les Tunisiens résidents à l’étranger, elles ont augmenté de 1% pour se situer à 281 MDT au 20 mars 2006.
Compte tenu de ces facteurs, le déficit courant s’est situé durant les deux premiers mois de l’année en cours à 83 MDT, soit 0,2% du PIB.
Les réserves en devises se sont élevées au 24 mars 2006 à 5.236 MDT, soit l’équivalent de 108 jours d’importation contre 4.513 MDT et 101 jours une année auparavant. Il convient de signaler que l’Etat a procédé au remboursement de l’emprunt obligataire Global Samurai II pour un montant de 409 MDT.
Sur le plan monétaire, l’agrégat monétaire M3 s’est accru, au cours des deux premiers mois de l’année 2006 de 1,7% contre 1,9% pour la même période de l’an passé. Du côté des contreparties, les concours à l’économie ont augmenté de 1,5% contre 0,9% une année auparavant.
La Banque Centrale est intervenue sur le marché monétaire pour éponger une enveloppe moyenne de 37 MDT en février 2006 contre une injection moyenne de 145 MDT le mois précédent.
Le taux d’intérêt au jour le jour sur le marché interbancaire a fluctué entre 4,97% et 5,03% et le taux moyen s’est maintenu à 5%.
Au niveau des prix, le taux d’inflation s’est situé, durant les deux premiers mois de l’année en cours, à 4,2% contre 1,4% pour la même période de 2005. Cette situation s’explique, notamment, par l’inflation héritée de 2005, résultant de l’ajustement des prix de certains produits en relation avec l’augmentation des prix du carburant.
Sur le marché des changes, depuis le début de l’année et jusqu’au 27 mars 2006, le dinar a enregistré une appréciation de 0,7% par rapport au dollar américain et une dépréciation de 0,7% vis-à-vis de l’euro.
A la lumière des résultats provisoires du début de l’année, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir inchangé le taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie.
Communiqué du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie, réuni le 23 Février 2006
La croissance mondiale a accusé en 2005 une décélération, revenant de 5,1% à 4,3%, sous l’effet de la décélération du rythme de la progression aux Etats-Unis et surtout dans l’Union européenne, et ce malgré la consolidation de la croissance au Japon et en Chine.
Les perspectives de croissance pour l’année en cours demeurent baissières en raison du maintien des prix du pétrole à des niveaux élevés, de la persistance des déséquilibres des marchés mondiaux et de la poursuite éventuelle du resserrement des politiques monétaires dans les principaux pays développés.
En Tunisie, les indicateurs économiques disponibles en début d’année 2006 montrent une bonne tenue des échanges commerciaux, un profil prometteur du secteur agricole, un ralentissement de l’activité touristique et une accélération de la demande intérieure et de l’inflation.
Au niveau du secteur industriel, l’indice de la production industrielle a augmenté de 3,6% au cours du mois de décembre 2005, progression due notamment aux industries agroalimentaires (5,4% contre -6,4%) et surtout aux industries mécaniques et électriques (24% contre 7,1%).
Le regain de l’activité industrielle semble se confirmer au début de l’année avec l’augmentation des importations de matières premières et demi-produits de 14% jusqu’au 20 février 2006, ainsi que celle des importations de biens d’équipement de 23,4%.
Pour ce qui est du secteur touristique, les entrées des non-résidents et les nuitées globales ont enregistré, en janvier 2006, des baisses de 3,7% de 9,2% par rapport à la même période de l’année précédente.
Sur le plan des échanges avec l’extérieur, et au 20 février 2006, les chiffres provisoires font état d’une accélération des exportations et des importations qui se sont accrues de 10,4% et de 18,6% respectivement.
L’accroissement des exportations a concerné, principalement, le secteur de l’agriculture et des industries agroalimentaires (27,1%), le secteur de l’énergie (36,4%), les mines, phosphates et dérivés ( 32,2%) ainsi que les industries mécaniques et électriques (17,1%). Quant aux importations, la hausse a concerné, essentiellement, l’énergie (110,2%), les matières premières et demi-produits (14%) et les biens d’équipement (23,4%).
Les recettes en devises du secteur touristique se sont accrues de 1,9%, au 20 février 2006, pour se situer à 224 MDT. Quant aux économies sur salaires transférées par les Tunisiens résidents à l’étranger, elles ont augmenté de 3,5% pour se situer à 190 MDT.
En conséquence, la balance des paiements courants a enregistré, au cours du mois de janvier 2006, un déficit de 20 MDT, soit 0,1% du PIB.
Les réserves en devises se sont élevées au 23 février 2006 à 5.665 MDT, soit l’équivalent de 118 jours d’importation contre 4.638 MDT et 105 jours une année auparavant.
Sur le plan monétaire, l’évolution de l’agrégat M3 a enregistré, en janvier 2006, une légère décélération en augmentant de 1% contre 1,5% le même mois de l’an passé. De leur côté, les concours à l’économie se sont accrus de 0,8% soit le même taux qu’une année auparavant.
Sur le marché monétaire, la Banque Centrale est intervenue pour injecter une enveloppe moyenne de 145 MDT en janvier 2006 contre une ponction moyenne de 85 MDT en décembre 2005. Le taux d’intérêt au jour le jour sur le marché interbancaire a fluctué entre
4,97% et 5,03%, et le taux moyen s’est maintenu à 5 %.
L’Indice des prix à la consommation a augmenté de 0,6% en janvier 2006 contre 0,2% pour le même mois de l’an passé. En termes de glissement annuel, la hausse des prix s’est élevée à 4,4% contre 1,1% pour la même période de l’année précédente sous l’effet conjugué de l’inflation héritée de 2005 et de l’ajustement des prix du carburant suite à la flambée des cours mondiaux du pétrole.
Sur le marché des changes, depuis le début de l’année et jusqu’au 23 février 2006, le dinar a enregistré une stabilité par rapport à l’euro et une appréciation de 0,2% vis-à-vis du dollar américain.
A la lumière des résultats provisoires de début d’année, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir inchangé le taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie.
§ L’aide mémoire sur les conclusions préliminaires de la mission au titre de l’Article IV du FMI , qui s’est déroulée à Tunis du 5 au 29 décembre 2005. (voir pages suivantes)
FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL
TUNISIE
CONCLUSIONS PRELIMINAIRES DE LA MISSION DE CONSULTATION AU TITRE DE L’ARTICLE IV POUR L’ANNEE 2005
3 FEVRIER 2006
I. INTRODUCTION
- 1. La mission du Fonds Monétaire International (FMI) qui a séjourné à Tunis depuis le 5 décembre dans le cadre des consultations au titre de l’Article IV des statuts du Fonds, tient à remercier les autorités tunisiennes pour leur accueil chaleureux et la qualité du dialogue.
- 2. La Tunisie a réalisé d’importants progrès vers son objectif de rattraper le niveau économique des pays de la tranche de revenu inférieur de l’OCDE. Le revenu réel par tête d’habitant a augmenté de presque 20% depuis 2000, le taux de chômage continue de baisser et les équilibres macroéconomiques restent maîtrisés grâce à la capacité d’adaptation rapide des politiques budgétaire, monétaire et de taux de change aux différentes conditions et chocs économiques. 85 90 95 100 105 110 115 120 2000 2001 2002 2003 2004 Egypte Jordanie Mexique Maroc Pologne Tunisie Turquie Graphique 1. PIB réel par tête d’habitant (2000=100)
- 3. Cependant, toutes les conditions ne sont pas encore réunies pour réaliser cet objectif et les politiques économiques font face à de grands défis. Si l’ouverture croissante de l’économie et l’orientation des politiques économiques vers le marché ont donné de bons résultats jusqu’ici, elles ont aussi engendré une transformation de la structure de l’économie dont les bénéfices risquent d’être érodés sans la poursuite et l’approfondissement des réformes. Cette accélération est nécessaire pour achever l’intégration de la Tunisie dans le marché mondial, tout en maximisant les bénéfices et en maîtrisant les risques d’une telle intégration. Ces défis sont :

- · Accroître le rythme de la croissance économique annuelle d’au moins 1-1,5 points de pourcentage jusqu’à 2010. Graphique 2. PIB par tête d’habitant, 2004
- Sans cette croissance additionnelle, l’objectif des autorités de combler le fossé entre la Tunisie et les pays de l’OCDE en terme de revenu par tête d’habitant restera élusif.
(en dollars courants)
- · Réduire le chômage qui affecte de plus en plus les diplômés. Pour ce faire, à un taux de croissance plus

élevé, l’économie devrait poursuivre sa transformation par le développement des secteurs réclamant une main d’œuvre qualifiée pour répondre à une demande d’emplois croissante des diplômés. Ceci, à son tour, entraînera une hausse de la productivité, qui constitue le vrai moteur d’une croissance économique durable.
- 4. Pour relever ces défis, les réformes devront s’accélérer, notamment dans les quatre domaines suivants :
- · L’amélioration du climat des affaires. Le niveau des investissements privés (intérieurs et étrangers) demeure faible par rapport aux pays émergeants plus dynamiques. Des règles simples, stables et transparentes sont essentielles pour rendre la Tunisie plus attrayante aux investissements privés.
- · Le renforcement du secteur bancaire et financier, notamment le niveau des créances douteuses qui alourdissent le coût du crédit et freinent la croissance et l’investissement. Elles ralentissent aussi l’évolution vers la convertibilité totale du dinar et la dynamisation de la politique monétaire.
- · La consolidation des politiques macroéconomiques nécessaires à l’avancement de la stratégie des autorités de libéraliser graduellement le compte capital de la balance des paiements. Ceci permettra entre autres d’exploiter davantage l’épargne extérieure pour financer un niveau plus élevé d’investissement tout en maîtrisant les équilibres macroéconomiques.
- · La libéralisation du marché du travail. Un marché du travail plus flexible est nécessaire pour permettre l’absorption d’une offre croissante de travail qualifié. Elle sera aussi importante pour créer un climat favorable à l’amélioration de la productivité.
- 5. A court terme, la gestion des recettes des privatisations envisagées et des excédents potentiels de la balance des paiements constitue le principal enjeu macroéconomique.
II. LES PERSPECTIVES A COURT TERME ET LES ENJEUX DES POLITIQUES MACROECONOMIQUES
- 6. Les résultats macroéconomiques sont favorables et les politiques macroéconomiques demeurent globalement appropriées. La croissance solide du PIB réel devrait s’accélérer en 2006 en raison de la reprise de l’agriculture ainsi que de la hausse de la production industrielle et de l’activité dans le secteur des bâtiments et travaux publics. L’inflation reste maîtrisée. La position extérieure se renforce en dépit de l’impact négatif, quoique limité, de l’expiration de l’accord sur les textiles et vêtements, de la hausse des prix du pétrole sur les marchés internationaux et de l’atonie de la demande en Europe. Les réserves internationales continuent à croître (à plus de 31⁄2 mois d’importations de biens et services). Cependant, la dette extérieure demeure élevée. Néanmoins, ce taux devrait baisser sensiblement en 2006 1 en vue de la prévision d’une forte croissance et si l’on suppose qu’une partie des recettes de privatisation sera utilisée pour réduire le poids de la dette extérieure. La gestion de ces recettes ainsi que des autres influx extérieurs devraient être prises en considération par les politiques macroéconomiques à court terme.
- 7. En effet, les privatisations importantes prévues pour 2006 constituent en même temps un défi et une opportunité à plusieurs niveaux. L’ouverture d’une partie du capital de Tunisie Télécom donnerait un signal positif au secteur privé et pourrait contribuer à améliorer davantage l’image du pays aux yeux des investisseurs étrangers. Il est important d’établir sans délai une stratégie claire pour l’utilisation des recettes de privatisation tout en limitant leur impact sur les agrégats monétaires. La mission encourage les autorités à saisir cette opportunité pour réduire le poids de la dette extérieure. De telles actions amélioreront la perception des marchés quant au risque tunisien, ce qui pourrait entraîner une baisse ultérieure de la marge d’intérêts des émissions obligataires sur les marchés internationaux. Le choix entre accumulation de réserves et remboursement de la dette extérieure ne devrait pas se limiter à la prise en compte du coût relatif de refinancement mais aussi des bénéfices en termes de réduction de risque.
1 Voir annexe.
A. Politique budgétaire
- 8. Le déficit budgétaire de l’administration centrale reste maîtrisé malgré l’impact de la hausse des prix du pétrole sur les subventions et l’augmentation récente des salaires dans la fonction publique. Pour limiter cet impact, les autorités ont continué à augmenter les prix à la

pompe en 2005 et des augmentations ultérieures sont prévues par la Loi de Finances 2006. Par ailleurs, des mesures ont été prises en 2005 pour limiter d’autres dépenses et pour améliorer le recouvrement des recettes. La Loi de Finances 2006, qui est basée sur une hypothèse de prix mondiaux de pétrole de $60 par baril, prévoit une augmentation du déficit budgétaire d’un demi-point de pourcentage du PIB, à 3,6%. Cependant, la mission encourage les autorités à maintenir le déficit à 3% du PIB afin d’atteindre l’objectif de réduire le ratio de la dette publique par rapport au PIB en dessous de 50% à moyen terme par rapport au niveau actuel d’environ 60%. Ceci pourrait se réaliser compte tenu des résultats de 2005 en matière de recouvrement fiscal qui devraient continuer en vue des efforts de l’administration fiscale. Par ailleurs, le financement du déficit devrait continuer à s’appuyer sur des émissions sur le marché obligatoire intérieur en dépit des recettes de privatisation afin de ne pas compliquer la gestion monétaire.
B. Politiques monétaire et de taux de change
- 9. La politique d’absorption de liquidité excédentaire poursuivie par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a contribué à limiter l’impact des flux externes sur la masse monétaire et l’inflation, tout en permettant un niveau de croissance des crédits à l’économie compatible avec l’activité économique. La mission encourage la BCT à poursuivre ces efforts et à résorber tout excédent de liquidité généré soit par l’utilisation partielle des recettes de privatisation pour le financement budgétaire, soit par tout autre flux financier extérieur. Une telle politique entrainerait une croissance de la masse monétaire de l’ordre de 101⁄2 % en 2006 et une croissance des crédits à l’économie de 7%, compatible avec le niveau attendu de l’activité économique, tout en maîtrisant l’inflation. Cependant, la mission estime qu’au cas où ces flux se révèlent persistants, la politique monétaire ne pourra pas, seule, assumer la responsabilité de leur gestion. Il sera alors essentiel d’accompagner ces efforts par une plus forte consolidation budgétaire, une intensification du remboursement de la dette extérieure par anticipation, une plus grande flexibilité du taux de change et une accélération de l’ouverture commerciale et financière de l’économie.
- 10. Des progrès importants ont été réalisés dans la mise en œuvre du cadre de ciblage de la masse monétaire élaboré en collaboration avec les services du FMI. En effet, le ciblage de la base monétaire, qui constitue la variable opératoire de ce cadre, a joué un rôle plus
important dans la conduite de la politique monétaire en 2005. La mission encourage les autorités à adopter ce cadre en 2006. Cependant, elle souligne qu’un tel cadre devrait comporter une variation plus accentuée du taux d’intérêt sur le marché monétaire à l’intérieur d’un corridor élargi.
- 11. La dépréciation du taux de change effectif réel a bien servi l’économie tunisienne et a soutenu la compétitivité des exportations. Cependant, la mission encourage la BCT à accorder un poids plus considérable aux forces du marché et permettre une flexibilité du taux de change dans les deux sens. Elle les encourage aussi à suivre de près l’évolution du taux de change réel et son impact sur l’inflation.
III. LES PERSPECTIVES ECONOMIQUES A MOYEN TERME ET LA POURSUITE DE LA TRANSFORMATION DE L’ECONOMIE
- 12. Le scénario à moyen terme reflète les objectifs ambitieux du gouvernement de renforcer les fondements d’une croissance plus élevée qui permettrait aussi de réduire davantage le taux de chômage à travers l’absorption de la demande croissante d’emplois de diplômés qualifiés. La mission partage la vision des autorités que la réalisation de ces objectifs nécessite la poursuite de la transformation de l’économie tunisienne. Pour achever une telle transformation, il faudrait attirer plus d’investissements privés tout en améliorant la productivité de l’économie. Cela pourra être accompli par (a) une nouvelle impulsion aux réformes en cours qui visent à renforcer le système financier, améliorer le climat des affaires, et accroître la flexibilité du marché de travail ; et (b) la poursuite de l’adaptation des politiques macroéconomiques aux contraintes posées par l’intégration de la Tunisie dans le marché mondial.
- 13. D’un point de vue quantitatif, la mission estime que les objectifs de croissance des autorités (6,2 % en moyenne pour la période 2006-10) nécessitent (a) une augmentation de l’investissement privé de 1,4 points de pourcentage du PIB ; (b) une amélioration de l’épargne nationale de 1,8 points de pourcentage du PIB, avec la contribution du gouvernement s’élevant à 1,2 points ; et (c) une amélioration graduelle de la productivité totale des facteurs. L’endettement extérieur devrait baisser dans un contexte de poursuite de la consolidation budgétaire, et ce malgré un recours accru du secteur privé à l’emprunt extérieur pour le financement de son investissement.
A. Renforcement du système financier
- 14. Un secteur financier sain, dynamique et compétitif est essentiel pour atteindre les objectifs de croissance et de création d’emplois à moyen terme et pour accroître la capacité de l’économie tunisienne à résister aux chocs intérieurs et extérieurs. Quoique des progrès considérables aient été réalisés durant les dernières années, les réformes devraient être poursuivies pour moderniser et préparer le système financier tunisien à son intégration au système financier international. En particulier, le niveau élevé des créances non-performantes freine le développement du système financier, la poursuite des réformes macroéconomiques et la hausse de l’investissement et de la croissance.
- 15. Dans ce contexte, la mission soutient la stratégie du gouvernement pour améliorer la qualité du portefeuille des banques axée sur un renforcement de la culture de crédit, une bonne gouvernance, et une amélioration du cadre législatif et judicaire pour le recouvrement des créances. En particulier, elle se félicite des mesures suivantes prises par les autorités: (i) l’interdiction aux banques de distribuer des dividendes en présence de provisions insuffisantes ; (ii) la promulgation de la loi relative au renforcement de la sécurité des relations financières, qui vise à consolider la transparence financière et asseoir la bonne gouvernance au sein des entreprises ; (iii) la modification du code des procédures civiles et commerciales pour faciliter la vente judiciaire des biens et écourter les délais de recouvrement des créances ; (iv) la défiscalisation totale des provisions en 2006 ; et (v) la poursuite du désengagement progressif de l’Etat du secteur bancaire avec la privatisation de l’Union Internationale des Banques et de la Banque du Sud. Elle note aussi que le projet de modification de la loi bancaire permettra de renforcer la gouvernance des banques en donnant à leurs conseils d’administration les moyens nécessaires pour assurer un contrôle approprié de leur gestion.
- 16. L’assainissement et le développement du secteur financier auront aussi pour effet d’augmenter l’efficacité de la politique monétaire, de faciliter la transition vers le cadre monétaire du ciblage d’inflation, et de permettre la progression vers l’objectif de libéralisation entière des opérations en capital tout en minimisant le risque d’instabilité financière. Dans ce contexte, l’amendement de la loi organique de la BCT a pour objectif de faire de la maîtrise de l’inflation l’objectif principal de la BCT et d’éclaircir son rôle vis-à-vis les autres autorités de contrôle du secteur financier est encourageant.
- 17. Toutefois, l’approche graduelle poursuivie jusqu’ à présent s’est traduite par une amélioration limitée des indicateurs prudentiels du secteur bancaire. Après la hausse intervenue à la suite de la crise régionale en 2001, le poids des créances douteuses dans le total devrait observer une baisse de 21⁄4 points de pourcentage en 2005, à 211⁄2 %. La mission estime qu’il serait opportun d’adopter une approche plus vigoureuse afin de résoudre le problème des prêts improductifs, qui non seulement alourdissent le coût du crédit, mais constituent aussi une source de vulnérabilité importante pour l’économie tunisienne. En particulier, la mission encourage les autorités à : renforcer l’autonomie, la gestion sur base commerciale et la gouvernance des banques publiques, assurer l’application stricte des règles de provisionnement et de sanction, et accélérer la radiation des créances irrécouvrables (en se basant notamment sur l’étude effectuée par la BCT sur les créances non-performantes de longue durée). Pour les banques publiques ayant un large portefeuille accroché, les autorités sont encouragées à considérer la possibilité de leur recapitalisation, avec, au préalable, un renforcement de leur gestion et la mise en place de mesures de sauvegarde pour éviter qu’il y ait une nouvelle accumulation de créances non-performantes.
- 18. La mise-à-jour du Programme d’Evaluation de la Stabilité Financière (PESF) en collaboration avec les services du FMI et de la Banque mondiale prévue pour janvier 2006 sera l’occasion d’évaluer le progrès accompli depuis le PESF de 2001 et de définir les étapes qui restent à franchir.
B. Renforcement des politiques macroéconomiques
Libéralisation du compte capital de la balance des paiements
- 19. La poursuite de la libéralisation graduelle du compte capital de la balance des paiements visant la convertibilité totale du dinar est encourageante. La mission salue, en particulier, l’ouverture progressive du marché des bons du Trésor aux non-résidents, l’assouplissement des conditions d’emprunt à l’étranger et la suppression des autorisations sur certaines opérations d’investissements étrangers. L’achèvement de la première étape de la stratégie de libéralisation des flux de capitaux élaborée par les autorités en collaboration avec les services du FMI nécessite la libéralisation complète de toutes les opérations d’investissements directs étrangers. Le passage à l’étape suivante de cette stratégie, qui 2 consiste à libéraliser les investissements tunisiens à l’étranger et à ouvrir l’économie à tous les investissements de portefeuille étrangers ne pourrait être réalisé que lorsque le régime de taux de change devient flottant et le système financier, solide et moderne. En parallèle, des progrès additionnels sont nécessaires dans la conduite de la politique monétaire.
Politiques monétaire et de taux de change
- 20. La mission note que la mise en œuvre du ciblage de la masse monétaire, étape intermédiaire avant le passage à un cadre de ciblage de l’inflation, devient impérative compte tenu du projet de l’amendement la loi organique de la Banque Centrale qui définit la maîtrise de l’inflation comme objectif principal de la BCT.
- 21. Une politique monétaire plus dynamique nécessite cependant le développement des marchés monétaire et de change. A cet effet, la reprise des émissions de Bons du Trésor à court terme en Mars 2005 est une étape importante pour accroître la liquidité du marché monétaire et assurer la formation d’une courbe de maturité. Parallèlement, l’élimination du plafonnement au niveau des achats de bons de Trésor par la BCT prévu dans le projet de loi organique de la BCT facilitera la constitution d’un portefeuille de titres pour la conduite de la politique monétaire, ce qui contribuera au développement du marché monétaire. De même, l’élimination de l’obligation de cession des recettes en devises et l’usage accru de comptes en devises pour certaines catégories de résidents contribueront au développement du marché de change. Néanmoins, le plein effet de ces mesures sur le développement rapide d’un marché des changes profond et liquide requiert l’abolition du nivellement, ainsi que l’abandon par la BCT de sa cotation de devises. Ceci donnerait un plus grand rôle aux forces du marché dans la détermination du taux de change.
- 22. En général, une plus grande flexibilité des taux de change et d’intérêt permettrait aux opérateurs de développer les instruments appropriés de couverture et de mieux se préparer
2 La stratégie vise la libéralisation du compte capital en trois étapes (voir Tunisie : Rapport des Services du FMI pour les Consultations 2004 au titre de l’Article IV www.imf.org/external/country/TUN/index.htm.
pour le passage à un régime de change flottant et à une libéralisation totale du compte capital, objectifs à moyen terme des autorités.
Réforme des finances publiques
- 23. La mission encourage les autorités à accélérer les reformes des finances publiques, afin d’atteindre l’objectif de réduire le poids de la dette publique. Cet objectif est important pour augmenter davantage la flexibilité de la politique budgétaire et pour limiter les risques de la transition vers la convertibilité totale du dinar et vers un régime de taux de change flottant. Au niveau des recettes, il convient de simplifier la législation fiscale, limiter les exonérations et autres incitations fiscales et moderniser l’administration fiscale en ligne avec les recommandations de l’assistance technique du département des affaires publiques du FMI. A cet égard, la mission se félicite de l’intention des autorités de mener des réformes sur les axes suivants : (i) élargir l’assiette de l’impôt sur les sociétés et alléger son taux ; (ii) simplifier la TVA en réduisant le nombre de taux ; (iii) réviser le système d’incitations et rapprocher les régimes on-shore/off-shore ; et (iv) réorganiser l’administration fiscale pour renforcer son efficacité et améliorer le service aux contribuables. A cet égard, les efforts vers une dématérialisation des procédures et l’intention de créer une direction de grandes entreprises sont très positifs. Au niveau des dépenses, la stratégie de la maîtrise d’énergie et la décision d’éliminer graduellement les subventions à la consommation des produits pétroliers et de libéraliser leurs prix en 2008 devraient contribuer à la consolidation budgétaire. Afin de maîtriser la masse salariale, la mission encourage les autorités à limiter les nouvelles embauches. Elle note que l’expansion de l’emploi dans la fonction publique ne constitue pas une solution durable au problème de chômage des diplômés.
C. Amélioration du climat des affaires
- 24. Un secteur privé plus dynamique est primordial pour placer la Tunisie sur un palier de croissance plus élevée dans un environnement international de plus en plus compétitif. Dans ce contexte, l’amélioration du climat des affaires est une composante cruciale pour augmenter le niveau et la qualité des investissements privés. Une accélération de la libéralisation des échanges internationaux au niveau multilatéral et la poursuite de la réforme douanière contribueraient à réduire le coût des entreprises. La mission se félicite de l’intérêt des autorités de recourir à l’assistance technique en matière de réforme douanière. La suppression de certaines réglementations fiscales, telles que la règle de butoir et les retenues à la source, contribueraient à éliminer les distorsions et complexités pour les entreprises et à améliorer la relation entre le secteur privé et l’administration. De manière plus générale, il importe de simplifier davantage les procédures administratives. La mission encourage les autorités à poursuivre ces objectifs en collaboration avec la Banque mondiale, l’Union européenne, et la Banque africaine de développement dans le cadre du PACE IV.
D. Accroissement de la flexibilité du marché du travail
- 25. La mission encourage les autorités à continuer à accroître la flexibilité du marché du travail afin d’augmenter le taux de croissance. Elle considère qu’une telle réforme faciliterait
la réallocation du facteur travail face aux changements structurels de l’économie et encouragerait la création d’emplois qualifiés, et par conséquent, accroîtrait la productivité. Une plus grande flexibilité du marché du travail contribuerait aussi à la résorption de l’impact de l’expiration de l’accord multifibres sur l’emploi dans le moyen terme.
- 26. La mission se félicite des politiques actives des autorités ayant pour objectif de rapprocher les offres aux demandes d’emplois et les réformes visant à accroître la flexibilité du marché du travail au niveau du recrutement (travail intérimaire). Elle estime, cependant, qu’une telle flexibilité sans l’assouplissement des réglementations et procédures complexes au niveau des licenciements pourrait aller à l’encontre de la création d’emplois permanents. Elle suggère qu’une réflexion sur l’assouplissement des réglementations relatives aux licenciements soit amorcée.
IV. QUESTIONS DIVERSES
- 27. La mission félicite vivement les autorités pour leurs efforts en vue d’accroître la transparence de leur politique économique et leur accord, comme à l’accoutumée, pour la publication des conclusions préliminaires de la mission et du rapport final de la consultation, ainsi que pour la tenue d’une conférence de presse par la mission.
- 28. La mission se félicite de la participation de la Tunisie à la conférence sur la facilitation du commerce entre l’Algérie, le Maroc, et la Tunisie et souligne l’importance de poursuivre l’intégration économique maghrébine.
- 29. La mission salue la finalisation du rapport sur l’observation des normes et codes (RONC) – module statistiques.
- 30. Il a été convenu que les prochaines discussions dans le cadre des consultations au titre de l’Article IV auront lieu endéans le cycle normal des 12 mois.
2003Est. 2004Proj. 2005Proj. 2006Proj. 2007Proj. 2008Proj. 2009Proj. 2010 | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Production and income (percent change) | ||||||||
Nominal GDP | 7.6 | 8.8 | 6.2 | 9.0 | 8.4 | 8.5 | 8.6 | 8.7 |
Real GDP | 5.6 | 6.0 | 4.2 | 5.8 | 6.0 | 6.2 | 6.4 | 6.5 |
GDP deflator | 2.0 | 2.6 | 1.9 | 3.1 | 2.3 | 2.2 | 2.1 | 2.1 |
Consumer price index (CPI), average | 2.8 | 3.6 | 2.0 | 2.9 | 2.0 | 2.0 | 2.0 | 2.0 |
Gross national savings (in percent of GDP) | 22.0 | 21.9 | 22.1 | 21.7 | 22.3 | 22.7 | 23.0 | 23.5 |
Gross investment (in percent of GDP) | 25.1 | 24.2 | 23.9 | 23.5 | 24.0 | 24.4 | 24.7 | 25.1 |
External sector (percent change) | ||||||||
Exports of goods, f.o.b. (in $) | 17.1 | 20.6 | 8.6 | 4.2 | 4.4 | 4.8 | 5.4 | 5.8 |
Imports of goods, f.o.b. (in $) | 14.7 | 17.6 | 5.6 | 3.7 | 4.1 | 4.4 | 5.1 | 5.4 |
Exports of goods, f.o.b. (volume) | 7.2 | 10.6 | 1.3 | 2.3 | 3.6 | 4.5 | 4.9 | 4.9 |
Import of goods, f.o.b. (volume) | 3.4 | 7.3 | -2.6 | 2.0 | 4.0 | 4.8 | 4.9 | 4.6 |
Trade balance (in percent of GDP) | -9.1 | -8.7 | -7.9 | -7.8 | -7.5 | -7.2 | -6.9 | -6.6 |
Current account, excl. grants (in percent of GDP) | -2.9 | -2.0 | -1.8 | -1.8 | -1.7 | -1.7 | -1.7 | -1.6 |
Foreign direct investment (percent of GDP) | 2.2 | 2.2 | 2.3 | 5.9 | 2.2 | 2.2 | 2.2 | 2.2 |
Terms of trade (deterioration -) | -1.5 | -0.5 | … | … | … | … | … | … |
Real effective exchange rate (depreciation -) 1/ | -4.1 | -3.9 | … | … | … | … | … | … |
Central government (percent of GDP, unless otherwise indicated) 2/ | ||||||||
Total revenue, excluding grants and privatization | 23.6 | 23.9 | 23.9 | 23.6 | 23.4 | 23.2 | 23.2 | 23.1 |
Total expenditure and net lending | 27.0 | 26.8 | 27.0 | 26.6 | 26.0 | 25.5 | 25.0 | 25.0 |
Central government balance, excl. grants and privatization | -3.4 | -2.9 | -3.1 | -3.0 | -2.7 | -2.3 | -1.9 | -1.8 |
Central government balance, incl. grants, excl. privatization | -3.2 | -2.6 | -2.9 | -2.8 | -2.5 | -2.1 | -1.7 | -1.7 |
Total government debt (foreign and domestic) | 60.4 | 59.7 | 60.3 | 56.6 | 55.1 | 53.3 | 51.1 | 48.9 |
Foreign currency public debt (percent of total debt) | 64.4 | 63.2 | 64.2 | 62.4 | 60.5 | 60.2 | 59.1 | 57.6 |
Money and credit (percent change) | ||||||||
Credit to the economy | 4.6 | 5.3 | 7.5 | 7.0 | … | … | … | … |
Broad money (M3) 3/ | 6.3 | 10.3 | 9.2 | 10.4 | … | … | … | … |
Velocity of circulation (GDP/M3) | 1.66 | 1.63 | 1.59 | 1.57 | … | … | … | … |
Interest rate (money market rate, in percent, e.o.p) | 5.00 | 5.00 | … | … | … | … | … | … |
Official reserves | ||||||||
Gross official reserves (US$ billions, e.o.p) | 3.0 | 4.0 | 4.4 | 5.2 | 5.6 | 6.3 | 6.7 | 7.0 |
In months of imports of goods &services, c.i.f. | 3.0 | 3.5 | 3.6 | 4.1 | 4.2 | 4.5 | 4.5 | 4.5 |
Total external debt | ||||||||
External debt (US$ billions) | 17.9 | 19.8 | 19.2 | 19.3 | 19.9 | 20.7 | 21.3 | 21.7 |
External debt (in percent of GDP) | 67.2 | 67.8 | 69.5 | 66.2 | 63.5 | 61.4 | 58.5 | 55.4 |
Debt service ratio (percent of exports of GNFS) | 15.1 | 16.2 | 15.6 | 17.3 | 15.9 | 14.5 | 15.6 | 15.7 |
Memorandum items: | ||||||||
GDP at current prices (TD millions) | 32,212 | 35,035 | 37,202 | 40,565 | 43,973 | 47,699 | 51,806 | 56,312 |
GDP at current prices (US$ billions) | 25.0 | 28.1 | 28.8 | 29.6 | 31.5 | 33.9 | 36.5 | 39.4 |
GDP per capita (US$) | 2,531 | 2,833 | 2,867 | 2,904 | 3,049 | 3,239 | 3,446 | 3,667 |
Unemployment rate ( in percent) | 14.3 | 13.9 | … | … | … | … | … | … |
Population (millions) | 9.9 | 9.9 | 10.1 | 10.2 | 10.3 | 10.5 | 10.6 | 10.7 |
Poverty rate (World Bank, « core poverty », 2000) | 4.1 | … | … | … | … | … | … | … |
Exchange rate: dinar/US$ (average) | 1.29 | 1.25 | … | … | … | … | … | … |
Sources: Tunisian authorities; and Fund staff estimates and projections.
- 1/ Information Notice System.
- 2/ Excludes the social security accounts.
- 3/ Financial system (Deposit money banks and Development banks)
Table 2. Tunisia: Balance of Payments, 2003-2010
(In millions of U.S. dollars)
Est. | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
20032004200520062007200820092010 | ||||||||
Current account | -730 | -554 | -533 | -531 | -533 | -574 | -605 | -640 |
Trade balance | -2,270 | -2,434 | -2,279 | -2,313 | -2,374 | -2,435 | -2,518 | -2,605 |
Exports | 8,027 | 9,679 | 10,510 | 10,956 | 11,438 | 11,989 | 12,635 | 13,371 |
Energy | 801 | 924 | 1,355 | 1,569 | 1,637 | 1,630 | 1,650 | 1,678 |
Non-energy | 7,226 | 8,755 | 9,156 | 9,386 | 9,801 | 10,359 | 10,985 | 11,693 |
Imports | -10,297 | -12,113 | -12,790 | -13,268 | -13,812 | -14,424 | -15,153 | -15,976 |
Energy | -1,130 | -1,331 | -1,905 | -2,186 | -2,257 | -2,227 | -2,232 | -2,248 |
Non-energy | -9,166 | -10,782 | -10,885 | -11,083 | -11,555 | -12,198 | -12,920 | -13,728 |
Services and Transfers (net) | 1,539 | 1,880 | 1,747 | 1,782 | 1,842 | 1,861 | 1,913 | 1,965 |
Nonfactor | 1,362 | 1,679 | 1,736 | 1,724 | 1,736 | 1,756 | 1,770 | 1,784 |
o/w Tourism | 1,477 | 1,839 | 1,988 | 2,023 | 2,087 | 2,170 | 2,255 | 2,343 |
Factor Services and Transfers (net) | 177 | 201 | 10 | 58 | 106 | 106 | 143 | 181 |
o/w Workers’ remittances | 1,250 | 1,431 | 1,451 | 1,460 | 1,522 | 1,588 | 1,654 | 1,722 |
o/w Interest payments on external debt | -572 | -641 | -755 | -809 | -824 | -851 | -886 | -910 |
Capital and financial account | 1,115 | 1,528 | 1,031 | 1,385 | 942 | 1,215 | 1,018 | 938 |
Excluding grants | 1,049 | 1,415 | 914 | 1,276 | 835 | 1,109 | 913 | 833 |
Capital account | 59 | 107 | 111 | 104 | 102 | 101 | 101 | 100 |
Financial account | 1,056 | 1,421 | 920 | 1,281 | 840 | 1,114 | 918 | 838 |
Direct foreign investment (net) | 553 | 616 | 674 | 1,750 | 699 | 753 | 813 | 877 |
Medium and long term loans (net) | 823 | 947 | 585 | -204 | 320 | 518 | 295 | 187 |
Disbursement | 1,891 | 2,437 | 2,044 | 1,532 | 1,932 | 2,002 | 2,043 | 2,075 |
Amortization | -1,068 | -1,490 | -1,459 | -1,736 | -1,612 | -1,484 | -1,749 | -1,888 |
Short term capital | -289 | -103 | -339 | -265 | -179 | -158 | -190 | -226 |
Errors and omissions | -32 | -39 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Overall balance | 385 | 974 | 498 | 854 | 410 | 641 | 414 | 298 |
Changes in gross reserves 1/ | -653 | -1033 | -347 | -844 | -410 | -638 | -408 | -292 |
Use of IMF resources | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Other assets, net (increase -) | -653 | -1033 | -347 | -844 | -410 | -638 | -408 | -292 |
Memorandum items: | ||||||||
Current account balance/GDP (in percent) | -2.9 | -2.0 | -1.8 | -1.8 | -1.7 | -1.7 | -1.7 | -1.6 |
Reserves (in billions of $) | 3.0 | 4.0 | 4.4 | 5.2 | 5.6 | 6.3 | 6.7 | 7.0 |
Reserves in months of imports of goods | 3.3 | 3.8 | 3.9 | 4.5 | 4.6 | 4.9 | 5.0 | 4.9 |
Reserves in months of imports of goods &services | 3.0 | 3.5 | 3.6 | 4.1 | 4.2 | 4.5 | 4.5 | 4.5 |
External medium-and long-term debt (in billions of $) | 14.4 | 16.0 | 15.6 | 15.5 | 16.0 | 16.7 | 17.1 | 17.4 |
External medium-and long-term debt/GDP (in percent) | 53.9 | 54.9 | 56.6 | 53.3 | 51.2 | 49.5 | 47.1 | 44.4 |
External Short-term debt (in billions of $) | 3.6 | 3.8 | 3.6 | 3.7 | 3.9 | 4.0 | 4.1 | 4.3 |
External short-term debt/GDP (in percent) | 13.3 | 12.9 | 13.0 | 12.8 | 12.3 | 11.9 | 11.4 | 11.0 |
Debt Service Ratio (as percent XGS, incl IMF) | 15.1 | 16.2 | 15.6 | 17.3 | 15.9 | 14.5 | 15.6 | 15.7 |
Real goods export growth (in percent) | 7.2 | 10.6 | 1.3 | 2.3 | 3.6 | 4.5 | 4.9 | 4.9 |
Non-energy | 5.4 | 10.4 | 0.9 | 2.2 | 3.7 | 4.8 | 5.2 | 5.2 |
Real goods import growth (in percent) | 3.4 | 7.3 | -2.6 | 2.0 | 4.0 | 4.8 | 4.9 | 4.6 |
Non-energy | 0.6 | 7.8 | -3.2 | 1.9 | 4.3 | 5.2 | 5.3 | 5.0 |
Sources: Tunisian authorities; and Fund staff estimates and projections.
1/ Differs from the overall balance because of valuation effects.
Est.LdF complProj.LdFProjections | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
200420052005200620062007200820092010 | |||||||||
Total revenue and grants and privatization | 8,577 | 9,019 | 9,149 | 9,640 | 11,157 | 10,502 | 11,318 | 12,243 | 13,241 |
Total revenue | 8,379 | 8,799 | 8,899 | 9,396 | 9,563 | 10,273 | 11,089 | 12,014 | 13,012 |
Tax revenue | 7,253 | 7,770 | 7,870 | 8,282 | 8,441 | 9,131 | 9,898 | 10,772 | 11,719 |
direct taxes | 2,385 | 2,769 | 2,819 | 3,022 | 3,041 | 3,308 | 3,600 | 3,962 | 4,307 |
trade taxes | 557 | 535 | 535 | 560 | 563 | 549 | 537 | 525 | 513 |
VAT | 2,257 | 2,302 | 2,302 | 2,488 | 2,524 | 2,792 | 3,076 | 3,399 | 3,764 |
domestic | 1,139 | 1,132 | 1,132 | 1,226 | 1,234 | 1,404 | 1,595 | 1,810 | 2,051 |
imports | 1,119 | 1,170 | 1,170 | 1,262 | 1,290 | 1,388 | 1,481 | 1,589 | 1,713 |
excise | 1,150 | 1,208 | 1,208 | 1,290 | 1,323 | 1,411 | 1,525 | 1,627 | 1,769 |
domestic | 700 | 743 | 743 | 794 | 810 | 866 | 952 | 1,021 | 1,124 |
imports | 451 | 466 | 466 | 496 | 513 | 545 | 573 | 607 | 645 |
other taxes | 904 | 956 | 1,006 | 922 | 989 | 1,071 | 1,160 | 1,259 | 1,366 |
domestic | 842 | 908 | 958 | 870 | 936 | 1,015 | 1,101 | 1,196 | 1,300 |
imports | 62 | 48 | 48 | 52 | 53 | 56 | 59 | 63 | 67 |
Nontax revenue | 1,117 | 1,022 | 1,022 | 1,106 | 1,114 | 1,142 | 1,191 | 1,241 | 1,293 |
Capital income | 9 | 7 | 7 | 8 | 8 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total expenditure and net lending | 9,378 | 10,158 | 10,058 | 10,831 | 10,780 | 11,453 | 12,165 | 12,975 | 14,050 |
Total expenditure | 9,411 | 10,111 | 10,011 | 10,783 | 10,732 | 11,405 | 12,117 | 12,927 | 14,002 |
Current expenditure | 6,983 | 7,674 | 7,574 | 8,302 | 8,289 | 8,736 | 9,198 | 9,718 | 10,499 |
Wages and salaries | 4,222 | 4,573 | 4,573 | 4,898 | 4,898 | 5,310 | 5,760 | 6,256 | 6,800 |
Goods and services | 699 | 658 | 658 | 676 | 670 | 770 | 835 | 907 | 986 |
Interest payments | 989 | 1,067 | 1,067 | 1,150 | 1,150 | 1,184 | 1,269 | 1,337 | 1,405 |
domestic | 418 | 470 | 470 | 521 | 521 | 560 | 620 | 656 | 701 |
external | 571 | 597 | 597 | 629 | 629 | 624 | 649 | 681 | 703 |
Transfers and subsidies | 1,073 | 1,313 | 1,213 | 1,442 | 1,451 | 1,472 | 1,334 | 1,218 | 1,308 |
CGC | 200 | 248 | 248 | 258 | 258 | 268 | 278 | 288 | 298 |
Petroleum subsidies | 203 | 508 | 408 | 500 | 500 | 415 | 200 | 0 | 0 |
Other | 670 | 557 | 557 | 684 | 693 | 789 | 856 | 930 | 1,010 |
Other expenditure (non allocated) | 0 | 63 | 63 | 136 | 120 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Capital expenditure | 2,428 | 2,437 | 2,437 | 2,481 | 2,442 | 2,670 | 2,920 | 3,210 | 3,503 |
Direct investment | 1,346 | 1,337 | 1,337 | 1,379 | 1,388 | 1,591 | 1,750 | 1,940 | 2,122 |
Capital transfers and equity | 1,082 | 1,014 | 1,014 | 988 | 995 | 1,078 | 1,170 | 1,270 | 1,381 |
Other expenditure (non allocated) | 0 | 86 | 86 | 114 | 60 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Net lending | -33 | 48 | 48 | 48 | 48 | 48 | 48 | 48 | 48 |
Central Govt deficit (-), excl grants and privatization | -999 | -1,360 | -1,160 | -1,435 | -1,217 | -1,181 | -1,076 | -962 | -1,038 |
Grants | 73 | 85 | 85 | 94 | 94 | 94 | 94 | 94 | 94 |
Privatization Proceeds | 125 | 135 | 165 | 150 | 1500 | 135 | 135 | 135 | 135 |
Central Govt deficit (-), incl grants and privatization | -801 | -1,140 | -910 | -1,191 | 377 | -952 | -847 | -733 | -809 |
Financing | 801 | 1,140 | 910 | 1,191 | -377 | 952 | 847 | 733 | 809 |
Foreign | 207 | 482 | 463 | -106 | -679 | 85 | 361 | 113 | 24 |
Domestic | 595 | 658 | 446 | 1,297 | 302 | 867 | 486 | 620 | 785 |
Memorandum items: | |||||||||
Balance of the central Gov., (including grants, excl priv) | -926 | -1,275 | -1,075 | -1,341 | -1,123 | -1,087 | -982 | -868 | -944 |
Central government primary balance | 188 | -73 | 157 | -41 | 1,527 | 232 | 422 | 604 | 596 |
Central govt primary balance (excl grants and priv.) | -10 | -293 | -93 | -285 | -67 | 3 | 193 | 375 | 367 |
General government debt 2/ | 20,916 | 22,616 | 22,429 | 24,357 | 22,952 | 24,242 | 25,413 | 26,449 | 27,557 |
o/w domestic | 7,707 | 8,530 | 8,039 | 9,958 | 8,638 | 9,567 | 10,123 | 10,821 | 11,692 |
external | 13,209 | 14,086 | 14,390 | 14,399 | 14,314 | 14,676 | 15,290 | 15,628 | 15,864 |
Nominal GDP | 35,035 | 37,202 | 37,202 | 40,305 | 40,565 | 43,973 | 47,699 | 51,806 | 56,312 |
Nominal nonagricultural GDP | 30,585 | 32,868 | 32,868 | 36,034 | 36,034 | 39,167 | 42,600 | 46,397 | 50,574 |
Oil price ($/barrel) | 37.8 | 56.6 | 53.4 | 60.0 | 60.0 | 60.8 | 58.8 | 57.8 | 57.0 |
Imports | 15,087 | 16,499 | 16,499 | 18,192 | 18,192 | 19,302 | 20,315 | 21,504 | 22,862 |
Est.LdF compl Proj.LdFProjections | |||||||||
200420052005200620062007200820092010 | |||||||||
Total revenue and grants and privatization | 24.5 | 24.2 | 24.6 | 23.9 | 27.5 | 23.9 | 23.7 | 23.6 | 23.5 |
Total revenue | 23.9 | 23.7 | 23.9 | 23.3 | 23.6 | 23.4 | 23.2 | 23.2 | 23.1 |
Tax revenue | 20.7 | 20.9 | 21.2 | 20.5 | 20.8 | 20.8 | 20.8 | 20.8 | 20.8 |
direct taxes (% of GDP) | 6.8 | 7.4 | 7.6 | 7.5 | 7.5 | 7.5 | 7.5 | 7.6 | 7.6 |
trade taxes (% of GDP) | 1.6 | 1.4 | 1.4 | 1.4 | 1.4 | 1.2 | 1.1 | 1.0 | 0.9 |
trade taxes (% of imports) | 3.7 | 3.2 | 3.2 | 3.1 | 3.1 | 2.8 | 2.6 | 2.4 | 2.2 |
VAT (% of GDP) | 6.4 | 6.2 | 6.2 | 6.2 | 6.2 | 6.3 | 6.4 | 6.6 | 6.7 |
domestic (% of GDP) | 3.3 | 3.0 | 3.0 | 3.0 | 3.0 | 3.2 | 3.3 | 3.5 | 3.6 |
imports (% of GDP) | 3.2 | 3.1 | 3.1 | 3.1 | 3.2 | 3.2 | 3.1 | 3.1 | 3.0 |
imports (% of imports) | 7.4 | 7.1 | 7.1 | 6.9 | 7.1 | 7.2 | 7.3 | 7.4 | 7.5 |
excise (% of GDP) | 3.3 | 3.2 | 3.2 | 3.2 | 3.3 | 3.2 | 3.2 | 3.1 | 3.1 |
domestic (% of GDP) | 2.0 | 2.0 | 2.0 | 2.0 | 2.0 | 2.0 | 2.0 | 2.0 | 2.0 |
imports (% of GDP) | 1.3 | 1.3 | 1.3 | 1.2 | 1.3 | 1.2 | 1.2 | 1.2 | 1.1 |
imports (% of imports) | 3.0 | 2.8 | 2.8 | 2.7 | 2.8 | 2.8 | 2.8 | 2.8 | 2.8 |
other taxes (% of GDP) | 2.6 | 2.6 | 2.7 | 2.3 | 2.4 | 2.4 | 2.4 | 2.4 | 2.4 |
domestic (% of GDP) | 2.4 | 2.4 | 2.6 | 2.2 | 2.3 | 2.3 | 2.3 | 2.3 | 2.3 |
imports (% of GDP) | 0.2 | 0.1 | 0.1 | 0.1 | 0.1 | 0.1 | 0.1 | 0.1 | 0.1 |
imports (% of imports) | 0.4 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.3 |
Nontax revenue | 3.2 | 2.7 | 2.7 | 2.7 | 2.7 | 2.6 | 2.5 | 2.4 | 2.3 |
Capital income | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Total expenditure and net lending | 26.8 | 27.3 | 27.0 | 26.9 | 26.6 | 26.0 | 25.5 | 25.0 | 25.0 |
Total expenditure | 26.9 | 27.2 | 26.9 | 26.8 | 26.5 | 25.9 | 25.4 | 25.0 | 24.9 |
Current expenditure | 19.9 | 20.6 | 20.4 | 20.6 | 20.4 | 19.9 | 19.3 | 18.8 | 18.6 |
Wages and salaries | 12.1 | 12.3 | 12.3 | 12.2 | 12.1 | 12.1 | 12.1 | 12.1 | 12.1 |
Goods and services | 2.0 | 1.8 | 1.8 | 1.7 | 1.7 | 1.8 | 1.8 | 1.8 | 1.8 |
Interest payments | 2.8 | 2.9 | 2.9 | 2.9 | 2.8 | 2.7 | 2.7 | 2.6 | 2.5 |
domestic | 1.2 | 1.3 | 1.3 | 1.3 | 1.3 | 1.3 | 1.3 | 1.3 | 1.2 |
external | 1.6 | 1.6 | 1.6 | 1.6 | 1.6 | 1.4 | 1.4 | 1.3 | 1.2 |
Transfers and subsidies | 3.1 | 3.5 | 3.3 | 3.6 | 3.6 | 3.3 | 2.8 | 2.4 | 2.3 |
CGC | 0.6 | 0.7 | 0.7 | 0.6 | 0.6 | 0.6 | 0.6 | 0.6 | 0.5 |
Petroleum subsidies | 0.6 | 1.4 | 1.1 | 1.2 | 1.2 | 0.9 | 0.4 | 0.0 | 0.0 |
Other | 1.9 | 1.5 | 1.5 | 1.7 | 1.7 | 1.8 | 1.8 | 1.8 | 1.8 |
Other expenditure (non allocated) | 0.0 | 0.2 | 0.2 | 0.3 | 0.3 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Capital expenditure | 6.9 | 6.6 | 6.6 3.6 | 6.2 | 6.0 | 6.1 | 6.1 | 6.2 | 6.2 3.8 |
Direct investment | 3.8 | 3.6 | 3.4 | 3.4 | 3.6 | 3.7 | 3.7 | 2.5 | |
Capital transfers and equity | 3.1 | 2.7 | 2.7 | 2.5 | 2.5 | 2.5 | 2.5 | 2.5 | 0.0 |
Other expenditure (non allocated) Net lending | 0.0 -0.1 | 0.2 0.1 | 0.2 0.1 | 0.3 0.1 | 0.1 0.1 | 0.0 0.1 | 0.0 0.1 | 0.0 0.1 | 0.1 |
Central Govt deficit (-), excl grants and privatization | -2.9 | -3.7 | -3.1 | -3.6 | -3.0 | -2.7 | -2.3 | -1.9 | -1.8 |
0.2 | 0.4 | 0.2 | 0.2 | 0.2 | 0.2 | ||||
Grants | 0.4 | 0.2 | 0.4 | 0.2 | 0.2 | 0.3 | 0.2 | ||
Privatization Proceeds Central Govt deficit (-), incl grants and privatization | -2.3 | -3.1 | 0.4 -2.4 | -3.0 | 3.7 0.9 | 0.3 -2.2 | 0.3 -1.8 | -1.4 | 0.2 -1.4 |
Financing | 2.3 | 3.1 | 2.4 | 3.0 | -0.9 | 2.2 | 1.8 | 1.4 | 1.4 |
Foreign | -0.3 | 0.2 | |||||||
0.6 | 1.3 | 1.2 | -1.7 | 0.8 | 0.2 | 0.0 | |||
3.2 | 1.2 | 1.4 | |||||||
Domestic | 1.7 | 1.8 | 1.2 | 0.7 | 2.0 | 1.0 | |||
Memorandum items: Balance of the central Gov., (including grants, Central government primary balance Central govt primary balance (excl grants and | -2.6 0.5 0.0 | -3.4 -0.2 -0.8 | -2.9 0.4 -0.2 | -3.3 -0.1 -0.7 | -2.8 3.8 -0.2 | -2.5 0.5 0.0 | -2.1 0.9 0.4 | -1.7 1.2 0.7 | -1.7 1.1 0.7 |
General government debt 2/ | 59.7 | 60.8 | 60.4 | 56.6 | 55.1 | 53.3 | 51.1 | 48.9 | |
60.3 | 21.3 | ||||||||
o/w domestic | 22.0 | 22.9 | 21.6 | 24.7 | 21.8 | 21.2 | 20.9 | 20.8 | |
external | 37.7 | 37.9 | 38.7 | 35.7 | 35.3 | 33.4 | 30.2 | 28.2 | |
32.1 |
Sources: Tunisian authorities; and Fund staff estimates and projections.
- 1/ Includes special funds, fonds de concours. Does not include the social security system (CSS).
- 2/ Gross debt: includes debt held by social security funds (CSS); excludes debt of public enterprises.
20022003200420052006 | |||||
---|---|---|---|---|---|
Foreign assets (net) | 1,909 | 2,279 | 3,126 | 4,049 | 5,348 |
Foreign assets | 4,154 | 4,547 | 5,802 | 6,963 | 8,356 |
BCT | 3,134 | 3,629 | 4,843 | 5,918 | 7,278 |
Foreign liabilities | -2,246 | -2,268 | -2,675 | -2,914 | -3,007 |
Net Domestic Assets | 16,392 | 17,178 | 18,340 | 19,396 | 20,541 |
Domestic credit | 23,744 | 24,669 | 26,366 | 28,354 | 30,348 |
Credit to the government (net) | 2,790 | 2,758 | 3,283 | 3,544 | 3,800 |
Central bank net credit | -290 | -504 | -597 | -478 | -478 |
Commercial banks | 1,642 | 1,746 | 2,180 | 2,189 | 2,444 |
Credit to the economy | 20,954 | 21,911 | 23,084 | 24,809 | 26,549 |
Other items (net) | -7,352 | -7,491 | -8,026 | -8,958 | -9,807 |
Money plus quasi-money (M2) | 16,681 | 17,859 | 19,846 | 21,674 | 23,936 |
Money (M1) | 6,618 | 6,992 | 7,686 | 8,394 | 9,269 |
Currency | 2,518 | 2,663 | 2,968 | 3,241 | 3,580 |
Demand deposits | 4,100 | 4,328 | 4,718 | 5,152 | 5,690 |
Quasi-money | 10,063 | 10,868 | 12,161 | 13,281 | 14,666 |
Long-term deposits (M3-M2) | 1,619 | 1,598 | 1,620 | 1,770 | 1,954 |
Broad Money (M3 ) 1/ | 18,301 | 19,457 | 21,467 | 23,444 | 25,890 |
(Annual rate of change in percent) | |||||
Foreign assets (net) | 19.519.437.229.532.1 | ||||
Domestic credit | 6.4 | 3.9 | 6.9 | 7.5 | 7.0 |
Credit to Government (net) | 4.4 | -1.2 | 19.0 | 8.0 | 7.2 |
Credit to the economy | 6.7 | 4.6 | 5.3 | 7.5 | 7.0 |
Money and quasi-money (M2) | 3.9 | 7.1 | 11.1 | 9.2 | 10.4 |
Broad Money (M3 ) | 5.2 | 6.3 | 10.3 | 9.2 | 10.4 |
(Changes in percent of initial stock of M3) | |||||
Foreign assets (net) | 1.82.04.44.35.5 | ||||
Domestic credit | 8.2 | 5.1 | 8.7 | 9.3 | 8.5 |
Credit to the government (net) | 0.7 | -0.2 | 2.7 | 1.2 | 1.1 |
Credit to the economy | 7.6 | 5.2 | 6.0 | 8.0 | 7.4 |
Other items (net) | -4.9 | -0.8 | -2.8 | -4.3 | -3.6 |
Memorandum items: | |||||
Velocity (GDP/M3) | 1.64 | 1.66 | 1.63 | 1.59 | 1.57 |
Multiplier (M3/M0) | 5.70 | 5.74 | 5.65 | 5.81 | 5.33 |
GDP | 29,933 | 32,212 | 35,035 | 37,202 | 40,565 |
Nominal GDP growth | 4.1 | 7.6 | 8.8 | 6.2 | 9.0 |
Sources: Tunisian authorities; and Fund staff estimates and projections.
1/ M2 plus long term deposits
20032004200520062007200820092010 | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Real GDP growth | 5.6 | 6.0 | 4.2 | 5.8 | 6.0 | 6.2 | 6.4 | 6.5 |
Agriculture | 21.5 | 10.1 | -5.0 | 3.0 | 4.0 | 4.0 | 4.0 | 4.0 |
Nonagriculture | 3.6 | 5.4 | 5.6 | 6.2 | 6.3 | 6.5 | 6.7 | 6.8 |
Unemployment rate | 14.3 | 13.9 | 13.3 | 12.6 | 12.0 | 11.3 | 10.7 | 10.0 |
Inflation | 2.8 | 3.6 | 2.0 | 2.9 | 2.0 | 2.0 | 2.0 | 2.0 |
Real export growth 1/ | 0.1 | 7.8 | 2.2 | 3.1 | 3.6 | 4.2 | 4.5 | 4.5 |
Gross national savings | 22.0 | 21.9 | 22.1 | 21.7 | 22.3 | 22.7 | 23.0 | 23.5 |
Consolidated government 2/ | 4.0 | 4.5 | 3.8 | 3.4 | 3.7 | 4.1 | 4.6 | 4.6 |
Rest of the economy | 17.9 | 17.4 | 18.3 | 18.3 | 18.6 | 18.6 | 18.4 | 18.9 |
Gross investment | 25.1 | 24.2 | 23.9 | 23.5 | 24.0 | 24.4 | 24.7 | 25.1 |
Consolidated government | 7.2 | 7.0 | 6.6 | 6.1 | 6.1 | 6.2 | 6.3 | 6.3 |
Rest of the economy | 17.9 | 17.2 | 17.3 | 17.4 | 17.9 | 18.2 | 18.4 | 18.8 |
Savings-investment gap | -3.2 | -2.2 | -1.8 | -1.8 | -1.7 | -1.7 | -1.7 | -1.6 |
Consolidated government | -3.1 | -2.5 | -2.8 | -2.7 | -2.4 | -2.0 | -1.7 | -1.7 |
Memorandum items: | ||||||||
Balance of the consolidated government | -3.1 | -2.5 | -2.8 | -2.7 | -2.4 | -2.0 | -1.7 | -1.7 |
External current account | -3.2 | -2.2 | -1.8 | -1.8 | -1.7 | -1.7 | -1.7 | -1.6 |
Gross fixed capital formation | 23.4 | 22.6 | 22.6 | 22.2 | 22.7 | 23.1 | 23.4 | 23.8 |
Sources: Tunisian authorities; and Fund staff estimates and projections.
1/ Goods and nonfactor services.
2/ Includes social security, excludes privatization receipts.
Annexe. Changement de méthodologie pour le calcul de la dette extérieure à court terme
Les engagements extérieurs à court terme de la Tunisie, tels que présentés par les autorités et selon les standards du FMI, incluent les engagements financiers et commerciaux à court terme.
Lors de la mission de consultations au titre de l’Article IV de 2004, les services du FMI ont porté l’attention des autorités sur l’incohérence entre le niveau des engagements commerciaux à court terme présentés par les autorités et les flux extérieurs à court terme enregistrés au niveau des recettes de la balance des paiements. L’incohérence consistait au fait que le stock des engagements commerciaux à court terme était le même que le flux enregistré au niveau de la balance des paiements (voir tableau). Les services du FMI ont demandé à la BCT de revoir ces statistiques et ont décidé d’exclure du rapport Article IV 2004 les engagements commerciaux à court terme de la dette extérieure à court terme de la Tunisie avec mention d’une référence à cet effet.
Les discussions entre les services du FMI et de la BCT lors de la mission du RONC- modules statistiques ont abouti à une convergence de vues sur la nécessité de changer la méthodologie de calcul des engagements commerciaux à court terme. Le niveau des engagements commerciaux à court terme devrait représenter un certain pourcentage des importations plus ou moins constant dans le temps (exemple 12% en 2004 – voir tableau). Comme les importations se font à travers des crédits d’importations à court terme (1-4 mois), à la fin de chaque année, un stock de 1-4 mois d’importations est reporté à l’année suivante. Pendant les 1-4 mois de l’année suivante, ces engagements sont remboursés, cependant, d’autres engagements sont contractés et à la fin de l’année un nouveau report qui correspond à 1-4 mois d’importations se fait pour l’année d’après, et ainsi de suite. Le stock de ces engagements augmente avec le niveau des importations, tout en correspondant à un pourcentage plus ou moins constant des importations dans le temps. Ceci correspond à la nouvelle méthodologie. Il n’est pas possible d’avoir, par exemple un stock d’engagements commerciaux à court terme négatif comme en 2004 selon les anciennes statistiques (voir tableau).
2001200220032004 | ||||
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Anciennes statisiques de la BCT | ||||
Balance des paiements | ||||
Flux des engagements commerciaux à court terme (recettes) | 260.8 | 70.0 | 128.9 | (150.5) |
Dette extérieure à court terme | ||||
Engagements commerciaux | 260.8 | 70.0 | 128.9 | (150.5) |
Idem (en %des importations de biens) | 1.9 | 0.5 | 0.9 | (0.9) |
Idem (en %du PIB) | 0.9 | 0.2 | 0.4 | (0.4) |
Statistiques de la BCT selon la nouvelle méthodologie | ||||
Balance des paiements | ||||
Flux des engagements commerciaux à court terme (recettes) | 260.8 | 70.0 | 128.9 | (150.5) |
Dette extérieure à court terme | ||||
Engagements commerciaux | 1,861.0 | 1,932.0 | 2,061.0 | 1,910.0 |
Idem (en %des importations de biens) | 13.6 | 14.3 | 14.7 | 12.0 |
Idem (en %du PIB) | 6.5 | 6.5 | 6.4 | 5.5 |
Impact sur les engagements commerciaux à court terme (en %duPIB) | 5.6 | 6.2 | 6.0 | 5.9 |
Communiqué du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie, réuni le 24 Janvier 2006
L’amélioration de la conjoncture mondiale , observée au cours des derniers mois de l’année 2005, risque d’être altérée par le regain de tensions du marché du pétrole .
Pour l’économie tunisienne, le bilan de l’année 2005 a été dans l’ensemble satisfaisant grâce, essentiellement, à la poursuite de l’expansion des services, en particulier le tourisme, le transport aérien et les communications, ainsi que plusieurs activités manufacturières à l’instar des industries mécaniques et électriques et des industries diverses.
La production industrielle qui a enregistré une légère progression de 0,7%, au cours des onze premiers mois de 2005, a été affectée notamment par la baisse de la production dans le secteur du textile et habillement et celui des industries agro-alimentaires.
Dans le tourisme, la plupart des paramètres d’activité reflètent les bonnes performances du secteur . Les nuitées touristiques ont, en effet, progressé de 10,7% en 2005 pour dépasser 37 millions d’unités, entraînant une amélioration du taux d’occupation de 3,6 points de pourcentage pour se situer à 52,3% en moyenne.
En matière de commerce extérieur, les échanges ont connu, au cours de 2005, une progression de 12,9% pour les exportations et de 7,2% pour les importations, se soldant par une baisse du déficit commercial de l’ordre de 412 MDT ou 10,5% et par une amélioration du taux de couverture de 4,1 points de pourcentage pour atteindre 79,6%.
A l’exception de l’industrie textile et habillement qui a enregistré une baisse de 0,9%, les exportations se sont accrues particulièrement dans les secteurs de l’énergie et des industries mécaniques et électriques. Quant à l’augmentation des importations, elle a concerné surtout l’énergie (36,8%), celles de matières premières et demi-produits et de biens d’équipement ayant enregistré une progression moins rapide qu’en 2004.
Les recettes en devises du secteur touristique se sont accrues de 12% pour se situer à 2.564 MDT contre 2.290 MDT en 2004.
Quant aux économies sur salaires transférées par les Tunisiens résidents à l’étranger, elles ont augmenté de 4,4% pour atteindre 1.406 MDT en 2005 contre 1.346 MDT l’année précédente.
La bonne performance des échanges de biens et services a permis d’alléger le déficit de la balance des opérations courantes qui est revenu à 1,3% du PIB au cours de l’année 2005 contre 2% en 2004.
Les réserves en devises ont clôturé l’année 2005 à 5.872 MDT, soit l’équivalent de 124 jours d’importation. Au 23 janvier 2006, elles se sont situées à 5.766 MDT ou 121 jours.
Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 s’est accru au terme du mois de décembre 2005 au taux de 10,9% contre 10,3% une année auparavant. Du côté des contreparties, il y a lieu de relever particulièrement l’affermissement des créances nettes sur l’extérieur (+1.062 MDT contre +848 MDT) et des concours à l’économie (+7,9% contre +5,3% ).
L’aisance de liquidité , qui a caractérisé la situation du marché monétaire au cours des derniers mois de 2005, s’est contractée en décembre. La Banque Centrale est intervenue sur le marché monétaire pour éponger une enveloppe moyenne de 85 MDT en décembre 2005 contre 114 MDT le mois précédent. Le taux d’intérêt au jour le jour sur le marché interbancaire a fluctué entre 4,97% et 5,03% et le taux moyen s’est maintenu à 5%.
En ce qui concerne l’évolution des prix, le taux d’inflation moyen s’est limité à 2% en 2005
contre 3,6% en 2004. Néanmoins, en termes de glissement annuel, la hausse des prix s’est élevée à 3,9%
Sur le marché des changes, le dinar a enregistré en 2005 une dépréciation de 12,1% par rapport au dollar américain et une appréciation de 0,8% vis-à-vis de l’euro.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration décide de maintenir inchangé le taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie et demeure attentif quant aux retombées sur les équilibres globaux de l’évolution des prix du pétrole.